La chambre criminelle du Tribunal de première instance de Tunis a prononcé, ce jeudi 12 juin, une peine de deux ans de prison à l’encontre d’Abir Moussi, présidente du Parti destourien libre (PDL).
Cette décision intervient dans le cadre d’une affaire intentée par l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE), à la suite de propos tenus par l’opposante au sujet des élections législatives de 2022.
L’affaire remonte à une conférence de presse organisée le 9 décembre 2022, au cours de laquelle Abir Moussi avait publiquement remis en question l’organisation du scrutin et la légitimité de ses résultats. Ses déclarations ont conduit l’ISIE à déposer une plainte, estimant qu’elles portaient atteinte à l’intégrité du processus électoral.
Poursuivie sur la base de l’article 24 du décret-loi n°54 relatif à la lutte contre les infractions liées aux systèmes d’information et de communication, la présidente du PDL a comparu à quatre reprises dans cette affaire.
Lors de l’audience du 12 juin, un avocat commis d’office s’est désisté, dénonçant ce qu’il a qualifié de « détention illégale » de l’accusée. Malgré ce retrait, la chambre criminelle a décidé de statuer et a finalement rendu son verdict dans la journée.