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Accueil Culture

Festival de Cannes : La belle et la meute

par Neïla DRISS
samedi 20 mai 2017 09:29
dans Culture
Festival de Cannes : La belle et la meute
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Hier à 14 heures a eu lieu la projection en première mondiale du film tunisien La belle et la meute de Kaouther Ben Hania, dans le cadre de la section Un Certain Regard du Festival de Cannes.

C’est la première fois depuis 1989, et plus précisément depuis le film Les sabots en or de Nouri Bouzid, qu’un film tunisien est sélectionné dans cette catégorie.

Le soir a eu lieu une deuxième projection en présence de l’équipe du film, des acteurs Mariam Al Ferjani, Ghanem Zrelli, Noomane Hamda, Chedly Arfaoui et Anissa Daoud.

Plusieurs invités de marque étaient également présents. Outre M.Hamed Ben Brahim, consul de Tunisie à Nice et M.Olivier Poivre d’Arvor, ambassadeur de France en Tunisie, il y avait notamment M.Abderrahmane Sissako, cinéaste et producteur mauritanien (Président du jury aux JCC 2016), M.Elia Suleiman, réalisateur, scénariste et acteur palestinien, Mme Najwa Najjar réalisatrice palestinienne, M.Amir Ramses, réalisateur égyptien, M.Mohamed Hefzy, scénariste et producteur égyptien, et quelques uns de nos cinéastes tunisiens : M.Ferid Boughedir, Mme Dorra Bouchacha, M.Imed Marzouk, Mme Lina Chaabane, M.Lotfi Achour et M.Nejib Ayed.

 

La belle et la meute est une adaptation libre du livre Coupable d’avoir été violée de Mariem Ben Mohamed et Ava Djamshidi, qui raconte le viol de la jeune Mariem par trois policiers et la bataille qu’elle a du mener pour obtenir justice.

 

Kaouther Ben Hania, à travers le drame de Mariem dont elle nous fait revivre l’horreur, va mettre à nu un système pourri qui ne veut pas reconnaître les droits des citoyens, particulièrement lorsque ces droits sont bafoués par ceux qui sont censés justement les protéger.  Que dire alors lorsqu’il s’agit d’un viol et que les violeurs sont des policiers!

Que dire du film ?

 

La belle et la meute

 

On le ressent tellement dans les tripes que je suis sortie de la projection les jambes flageolantes et retenant mes sanglots.

Je ne parlerais pas de l’aspect cinématographique de ce long-métrage. Je ne parlerais ni technique, ni jeu d’acteurs, ni photos… tout ceci étant très secondaire par rapport à l’aspect sociologique de ce film.

Est-ce que ce film est une caricature ? Est-ce une caricature ?

Je me suis énormément posée la question les premières minutes, me demandant s’il n’y avait pas trop de clichés, mais la réponse est non, NON pas du tout. Ce film n’est pas une caricature, ce film est bien nous et notre réalité. La réalité de notre mentalité tunisienne, la réalité de nos hôpitaux, la réalité de nos policiers….bref la réalité de notre pays.

Je ne veux pas trop révéler le film parce que chacun d’entre nous doit aller le voir. Mais je peux néanmoins dire que dans la tentative de faire renoncer la jeune fille violée à ses droits et l’empêcher de porter plainte, bien des arguments et des manœuvres de manipulation que nous connaissons tous ont été utilisés.

On a essayé de rendre la victime coupable : que faisait-elle dehors la nuit, seule avec un homme, portant une robe décolletée et courte ? Était-elle vierge ou pas avant ce viol ? Savait-elle que flirter avec un homme, même seuls à la plage, est contraire aux bonnes mœurs et est passible de 6 mois de prison ? Que dira sa famille lorsqu’elle saura ? Quel homme voudrait d’elle si le scandale éclatait ? Pourquoi salir la réputation de la police, n’était-elle donc pas patriote ? Etc….

Le film dénonce l’état de nos hôpitaux, l’indifférence du personnel hospitalier face au drame de la jeune fille, l’incompétence de ce personnel face à de tels cas. Il dénonce aussi les ordres (etta3limette) qui viennent de haut et qui ne permettent pas aux fonctionnaires de faire leur travail….

Mais le film montre également que tout n’est pas noir et mauvais, et que certains bons éléments existent. A l’hôpital, le médecin légiste a fait son travail correctement et a défendu sa patiente. Au poste de police, un agent s’est insurgé contre les méthodes employées par ses collègues…

En fait, le film fini sur une note d’espoir. Le policier consciencieux affirme que la Tunisie est un Etat de Droit : il blède fiha 9anoun. Et en réalité, même si cela a pris à Mariem 3 ans, elle a fini par obtenir justice.

Mariam Al Ferjani

Mariem elle-même permet d’espérer. Elle nous a donné une leçon : ne jamais laisser tomber ses droits. Se battre quoi qu’il arrive ! Elle a montré à tous qu’une femme, même si elle devait se retrouver seule, peut faire changer les choses, peut conduire tout un mouvement et tenir tête à tout un système. D’ailleurs la dernière scène du film est un clin d’oeil: Mariam va transformer son sefsari, voile qu’on lui a prêté pour cacher sa « honte », en cape de super-héroïne!

Par ailleurs, force est de constater également que l’existence même de ce film est porteuse d’espoir: il est génial que nous puissions, de nos jours, faire un film pareil en Tunisie. Nous devons être le seul pays arabe à pouvoir dénoncer ainsi. Et cela en soit est déjà une fierté.

Après les deux projections, j’ai tenu à demander leur avis à certaines personnes concernant le film.

Certains, tels Intishal Temimi ou Amir Ramses ont beaucoup aimé et n’ont émis aucune critique. D’autres ont fait quelques remarques.

Une réalisatrice palestinienne a trouvé que le film ressemble plus à un documentaire qu’à un film de fiction. Pour elle, il n’y a pas un langage cinématographique, mais l’histoire méritait d’être racontée et a effectivement été bien racontée. Elle pense toutefois qu’il aurait fallut écrire deux lignes à la fin du film pour informer qu’au bout de 3 ans, la victime a gagné son procès. D’après elle, cela aurait donné plus de force au film et aurait permit aux étrangers, comme elle, de savoir comment toute cette histoire s’est terminée.

Cette remarque a aussi été relevée par M.Mohamed Hefzy qui pense aussi que cette information sur le dénouement aurait donné plus de force au film, bien qu’il ait ajouté qu’un film ne pouvant pas tout montrer et que s’agissant d’une histoire vraie, il faut savoir faire des choix et pour lui le choix de ne relater que la nuit du viol est judicieux.

Il a été aussi reproché au film de ne pas avoir montré le rôle de la société civile qui s’est battue avec Mariem et l’a soutenue, ni montré non plus le rôle important de la presse, rôle à peine suggéré dans le film.

Kaouther Ben Hania

 

Personnellement, je tiens à féliciter Kaouther Ben Hania qui à chacun de ses films arrive à nous surprendre et à nous toucher.

Avec Le challat de Tunis, dans lequel elle dénonce avec ironie, la machisme ambiant, elle a su nous tirer des sourires et même des rires. Avec Zaineb n’aime pas la neige, elle nous a tiré quelques larmes d’émotion. Mais avec La belle et la meute, elle nous a fait mal aux tripes. Le film nous prend et nous enveloppe par sa réalité, l’émotion nous monte à la gorge, monte, monte et fini par nous sortir par les yeux sous forme de sanglots.

Bravo encore à Kaouther Ben Hania qui a su se renouveler à chaque fois. Bravo.

 

Le film sortira dans les salles de cinéma tunisiennes après les JCC 2017, soit en Novembre.

Neïla Driss

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Tags: 'Cannes 2017'cannescinéma tunisienCritique de filmFestival de CannesFilmKaouther Ben Hania
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