Trois élèves sont morts et deux autres ont été blessés, lundi 14 avril, dans l’effondrement d’un mur dans la cour du lycée secondaire de Mazzouna, dans le gouvernorat de Sidi Bouzid. Le mur, dont la vétusté avait été signalée, n’avait fait l’objet d’aucune mesure de réparation.
Le président Kaïs Saïed a exprimé sa « profonde douleur » et dénoncé des « défaillances administratives graves ». Recevant la cheffe du gouvernement, Sarra Zaâfrani Zenzri, au palais de Carthage, il a rappelé qu’un séisme enregistré en février avait déjà fragilisé la structure. « Ce mur n’avait besoin ni d’experts ni de rapports, mais d’une reconstruction », a-t-il déclaré.
Le chef de l’État a ordonné l’ouverture d’une enquête pour établir les responsabilités et demandé des sanctions contre les responsables de cette négligence. Il a également exigé un audit national des infrastructures scolaires et des travaux de sécurisation immédiats dans les établissements à risque.
Pour Kaïs Saïed, cet incident illustre les dysfonctionnements profonds de l’appareil étatique. Il a appelé à une réforme structurelle de la gestion publique, estimant que la « révolution législative » ne saurait aboutir sans une transformation des mentalités au sein de l’administration.