Tunisie : Organisations et associations dénoncent la traque des non-jeûneurs

Tunisie : Organisations et associations dénoncent la traque des non-jeûneurs
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Des associations et organisations nationales ont appelé les autorités à cesser de poursuivre, de harceler et d'arrêter les "fattaras" ou non-jeûneurs. Ces derniers "ne représentent aucune menace pour la paix publique", ajoute-on, appelant à garantir leur droit à un procès équitable. Cela fait suite à l'arrestation d'un certain nombre de citoyens à Manouba pour avoir mangé pendant le mois de Ramadan, "en violation flagrante de leur droit à la différence et à l'exercice de leurs libertés individuelles". Les signataires ont également dénoncé ce qu'ils considéraient comme "un ciblage systématique des minorités en Tunisie et une atteinte aux libertés individuelles, notamment pendant le mois de Ramadan". Et d'affirmer que les circulaires, lois et décrets qui sont adoptés pour traquer les non-jeûneurs doivent être révisés pour protéger le droit à la différence et garantir les bases de la coexistence, sans discrimination fondée sur la race, le sexe, la région ou la religion. Rappelons que l’Observatoire national pour la défense de la civilité de l’État avait appelé le ministère de l’Intérieur à suspendre définitivement l’application de la circulaire visant à traquer les non-jeûneurs. Emise par lui il y a plus de quarante ans « à des fins politiques circonstancielles », ce document, estime l’observatoire, est contraire à la Constitution et aux principes de la démocratie et des droits de l’homme.



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