Tunisie : Défiant Kais Saied, 120 députés vont tenir une séance plénière

Tunisie : Défiant Kais Saied, 120 députés vont tenir une séance plénière
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Malgré les déclarations du président de la République, le Parlement gelé va, bel et bien, tenir une session cette semaine. Plusieurs députés, dont Walid Jalled, Mustapha Ben Ahmed, Noomen El Euch et Hassouna Nasfi ont appelé à la tenue d’une séance plénière pour débattre d’une alternative constitutionnelle mettant fin aux mesures d’exception et redonner au peuple son droit d’exercer sa souveraineté à travers les urnes. Une source du bureau de l'Assemblée des représentants du peuple (ARP), dont les activités sont suspendues depuis le 25 juillet 2021, a indiqué que les membres du bureau comptent confirmer la tenue d'une session plénière au cours de cette semaine, probablement ce mercredi 30 mars. Cette session aura pour objectif de "mettre un terme aux mesures exceptionnelles approuvées par le président de la République, Kais Saied depuis le 25 juillet dernier". Tarek Fetiti, deuxième vice-président du parlement, a souligné que les députés ne cherchaient pas à relancer les activités du parlement mais plutôt à assumer leurs responsabilités en tant qu'élus du peuple, à la lumière de la détérioration des conditions politiques, économiques et sociales qui ont affecté les moyens de subsistance du citoyen tunisien. Selon Mosaique fm, c'est Tarek Fetiti lui-même qui devrait présider la séance plénière parlementaire, avec la participation d'environ 120 députés. Rappelons que lors de son entretien avec le cheffe du gouvernement, Najla Bouden, le président de la République a assuré que les activités du parlement sont suspendues et que « quiconque rêve de faire remonter le temps, il se complaît décidément dans les chimères ». Ceci survient après que Rached Ghannouchi, président du parlement, a appelé à une séance plénière pour examiner l’ordre du jour de l’assemblée législative pour la période à venir. « Quiconque cherche à se rassembler dans l’hémicycle n’a qu’à « rejoindre un vaisseau spatial », a-t-il déclaré hier samedi 26 mars 2022, ajoutant que  » toute décision émanant de ce parlement est nulle et non avenue. Elle n’appartient ni à cet espace, ni à l’histoire et à la géographie »



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