Tunisie : Dans quelle mesure les prix des carburants peuvent-ils augmenter ?

Tunisie : Dans quelle mesure les prix des carburants peuvent-ils augmenter ?
National
print



La hausse des prix des carburants entrée en vigueur le 1er mars ne sera certainement pas la dernière. A la lumière de l'évolution de la situation en Ukraine, cela va incontestablement se répercuter sur les prix des hydrocarbures. Selon les estimations de Nafaa Naïfer, membre de l'Institut arabe des chefs d'entreprise (IACE), la hausse des prix sera bien lourde cette année. Sur les ondes de Shems fm, il a déclaré que si l'État n'augmente pas les subventions aux carburants, la prochaine hausse des prix se situera entre 170 et 180 millimètres par litre. "Si le prix du baril de pétrole mondial demeure à 115 dollars et que le prix des céréales continue d'augmenter, cela aura des effets importants et dangereux en Tunisie, notamment l'augmentation des prix de nombreux produits alimentaires", a-t-il ajouté, ce jeudi 10 mars 2022. Naïfer a qualifié la situation actuelle de "très dangereuse", appelant à éviter les divergences et à rechercher des réformes et des solutions immédiates et urgentes. Les ministères de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie, et du Commerce, ont annoncé une nouvelle augmentation des prix du carburant au début du mois. Une majoration qui entre dans le cadre du programme d’ajustement des prix des produits pétroliers approuvé pour le budget de l’État pour l’année 2022. Actuellement, les prix de vente au public sont comme suit après l'augmentation du 1er mars dernier :
  • Le prix de l’essence sans plomb a été augmenté de 65 millimes est est fixé à 2220 millimes/litre
  • Le prix du Gasoil sans souffre a connu une hausse de 55 millimes/litre passant ainsi à 1915 millimes
  • Le prix du Gasoil ordinaire a été augmenté de 50 millimes à 1705 millimes/litre
  • Le prix de l’Essence super sans plomb a connu une augmentation de 110 millimes/litre pour passer à 2360 millimes/ litre
  • Le prix du Gasoil sans souffre super a été augmenté de 100 millimes/litre passant à 2100 millimes/litre.
Le communiqué rappelle que le prix du baril a récemment atteint des niveaux record en dépassant les 100 dollars à la suite des événements récents et des répercussions possibles sur la sécurité des approvisionnements énergétiques sur les marchés internationaux. Et d’ajouter que chaque hausse d’un dollar par baril entraîne des besoins de financement supplémentaires pour le système Carburant, électricité et gaz à hauteur de 140 millions de dinars par an.



André Parant juge nécessaire de préserver les acquis démocratiques en Tunisie

Précédent

Stress hydrique : le taux de remplissage des barrages est de 35,8%

Suivant