La hausse des prix des carburants et des produits alimentaires due à l'invasion de l'Ukraine par la Russie pourrait exacerber les préoccupations existantes en matière de sécurité alimentaire au Moyen-Orient et en Afrique et pourrait conduire à des troubles sociaux croissants, a déclaré Carmen Reinhart, économiste en chef à la Banque mondiale.
"Il y aura des implications importantes pour le Moyen-Orient, l'Afrique, notamment l'Afrique du Nord et l'Afrique subsaharienne, qui sont déjà en situation d'insécurité alimentaire", a ajouté Reinhart dans une interview à Reuters.
"On sait que l'insécurité alimentaire et les émeutes faisaient partie de l'histoire du printemps arabe", a-t-elle, dans ce sens, rappelé.
Dans le même contexte, la Banque mondiale a déclaré le mois dernier, quelques jours après le début de la guerre russo-ukrainienne, que les prix des produits agricoles ont déjà augmenté de 35% en un an et devraient continuer à augmenter, étant donné que la Russie et l'Ukraine sont de grands exportateurs de blé, de maïs, d'orge et d'huile de tournesol.
La Banque a par ailleurs averti que les retombées pourraient être particulièrement graves au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, où des pays comme l'Égypte importent jusqu'à 80% de leur blé d'Ukraine et de Russie.
Commentaires