Accusé de harcèlement sexuel, Slim Chiboub doit s’excuser publiquement pour éviter la justice. Mais le gendre de Zine El Abidine Ben Ali a, pour l’heure, été libéré pour raisons de santé.
Le porte-parole du tribunal de première instance de Tunis, Mohsen Dali a indiqué à Mosaïque fm, que Slim Chiboub avait été remis en liberté après avoir été entendu par le procureur de la République et qu’il devra ainsi comparaître devant la justice en état de liberté.
Arrêté, le 29 avril 2020 pour une affaire de harcèlement sexuel, Slim Chiboub avait été victime d’un malaise qui a nécessité son transfert à l’hôpital Charles Nicolle où il a été hospitalisé, tard dans la nuit.
Sa garde à vue de 48 heures avait été prolongée de 24 heures d’abord pour des raisons de santé, puis afin d’appuyer le dossier mais les avocats de Slim Chiboub ont soumis une demande de libération auprès du ministère public en raison de l’état de santé de leur client.
Dans un post publié sur sa page Facebook ce samedi 2 mai 2020, l’avocat Mounir Ben Salha a annoncé la libération de Slim Chiboub. Une libération qui ne signifie pas la fin de l’affaire.
Taieb Ben Sadok a révélé que la famille de Slim Chiboub est intervenue et a présenté des excuses en son nom après avoir reconnu ses tords. Mais il a aussi précisé que malgré les excuses qu’on leur a présentées à lui et à son épouse, ils n’ont toujours pas renoncé à leur droit de le poursuivre en justice.
La seule condition qui les pousserait à abandonner ces poursuites c’est que Slim Chiboub présente des excuses officielles et publiques dans les médias et que ces excuses soient présentées par l’accusé en personne.
Une condition qu’il juge essentielle après « la campagne de dénigrement dont a été l’objet leur couple de la part de personnes qui restent esclaves de cet individu », dit-il.
La journaliste Arbia Hamadi a indiqué, dans une vidéo publiée sur sa page Facebook, avoir porté plainte contre Slim Chiboub pour harcèlement sexuel.
Elle affirme avoir été contactée par Slim Chiboub qui aurait, ensuite, fait preuve d’insistance. Suite à quoi, son mari et elle ont décidé de lui tendre une embuscade en lui donnant un rendez-vous en public afin de prouver que Slim Chiboub était réellement le propriétaire du téléphone utilisé. Elle a indiqué être en possession de toutes les preuves qu’elle a soumises au ministère public.