JCC. Que cesse la mascarade du tapis rouge !

JCC. Que cesse la mascarade du tapis rouge !
Chroniques
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Avec ma dégaine et mes fringues, je n'ai aucune chance d'être admis aux cérémonies officielles des JCC. Je suis d'ailleurs loin d'être le seul dans ce cas comme le souligne le coup de gueule de mon ami Hichem Ben Ammar qui, ci-dessous, appelle à un non au tapis rouge pour la cérémonie de clôture des JCC 2019. En effet, ce tapis rouge qui est devenu une véritable parodie a eu pour effet vicieux d'écarter les cinéphiles au profit d'une indescriptible faune composée de midinettes et de semi-mondaines. Et dire que les JCC se définissent comme un festival militant ! On est bien loin de l'esprit d'un festival dont la vocation première a été de tourner le dos au cinéma dominant et au star system. Il est de revenir aux fondamentaux et retrouver la véritable éthique du festival, actuellement faussée par deux mascarades de très mauvais goût que nous subissons à l'ouverture puis à la clôture. Hichem Ben Ammar sera-t-il entendu ? Sa dénonciation du tapis rouge et son appel à le supprimer sont en tous cas très édifiants. Lisez plutôt! "Quand le carton d'invitation EXIGE la tenue de soirée et que l'entrée se fait sur un tapis rouge, on ne doit pas s'étonner que les soubrettes, les coiffeuses, les secrétaires et autres rêveuses convoquées veuillent pavoiser en nous imposant leur délire vestimentaire, leur botox, leur cellulite, leur ignorance, leur vulgarité, leur indiscipline qui se manifeste par un irrespect de notre travail. Cette faune mondaine, en mal de références, patauge dans le malentendu. Le dispositif mis en place favorise la monstrueuse prolifération de ces parasites et des paparazzis. Si le public de l'ouverture n'est pas solidaire de notre cause, alors qui le sera ? La salle se vide avant le début du film inaugural. Est-ce normal dans un festival qui se veut engagé ? Les cérémonies d'ouverture et de clôture sont des moments de synthèse où s'exprime une ligne éditoriale, un esprit, une approche. Or, le tapis rouge symbolise une vision du cinéma et du star system qui n'a rien à voir avec les problèmes de survie des cinéastes du Sud. Quant au bling bling, il traduit une façon de cautionner les compromis et des modèles de production dominants qui maintiennent les cinémas du Sud sous allégeance et sous perfusion. NON AU TAPIS ROUGE LORS DE LA CEREMONIE DE CLÔTURE LE 2 NOVEMBRE 2019. Ayons la décence de revenir aux fondamentaux que protégeait notre cher Néjib Ayed". On ne peut mieux dire!



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