Le directeur général de l’Institut tunisien des études stratégiques (ITES), Néji Jalloul, a déclaré que la Tunisie compte, aujourd'hui, près de 1,7 million de pauvres, soulignant un approfondissement des écarts entre les catégories sociales. De ce fait, près de 60% des familles tunisiennes sont surendettées, ajoute-il.
Jalloul a poursuivi, expliquant que 50% des crédits bancaires accordés sont destinés à la consommation, en absence de l’épargne familiale. Ces crédits de ménages sont demandés pour subvenir à de nouveaux besoins et ont augmenté de 117% entre décembre 2010 et juin 2018, soit une valeur de 23,3 milliards de dinars.
Concernant le niveau de vie, les chiffres de l'ITES montrent une détérioration de 40%, causée par la dépréciation du dinar qui a perdu, depuis 2014, 60% de sa valeur, l'inflation importante et l'augmentation des prix de l'énergie.
Pour ce qui est du niveau des salaires en Tunisie, ils sont les plus faibles en Méditerranée selon Jalloul, étant 8 fois moins que celui enregistré en Europe de Sud.