Des députés italiens appellent la Tunisie à fournir plus d'efforts pour contrer les migrants

Des députés italiens appellent la Tunisie à fournir plus d'efforts pour contrer les migrants
National
print



Une commission parlementaire italienne a déclaré hier mardi 16 mai 2017 que la Tunisie et Malte devraient fournir plus d'efforts pour aider l'Italie à s'attaquer au grand nombre de migrants qui utilisent la Libye comme tremplin. Selon les députés formant cette commission, presque tous les migrants secourus en mer sont emmenés en Italie : "Ni Malte ni la Tunisie, qui étaient souvent les pays les plus proches des bateaux bondés, ont emmené les migrants chez eux". "Nous devons mettre fin à cette situation qui ne peut plus continuer et conclure un accord le plus tôt possible", a déclaré la commission, se référant à la fois à Malte et à la Tunisie. A noter que plus de 500.000 personnes sont arrivées en Italie depuis 2014. Un record de 181.000 migrants accueillis en 2016 et les arrivées enregistrées en 2017 sont jusque là en hausse d'environ 30%.
500.000 migrants relocalisés en Tunisie
Il Giornale rapporte qu'un entrepreneur italien a élaboré avec son partenaire un plan en collaboration avec le maire de Djerba et le directeur de l’Office du tourisme (ONTT) de la ville. « Ce projet propose le déplacement des migrants dans les hôtels de Djerba, qui a toujours été une destination touristique appréciée, jusqu’aux attentats terroristes du Bardo et de Sousse. Ces derniers ont entraîné une baisse exponentielle de la fréquentation des hôtels de la région ». La même source italienne rapporte qu’Ernesto Vita s’était rendu en 2015 à Djerba dans le cadre d’un déplacement professionnel. « Les hôteliers m’avaient à l’époque parlé de la crise, et j’ai donc décidé d’élaborer, en collaboration avec le maire de Djerba, ce projet qui aiderait à la relocalisation des migrants tout en garantissant des revenus pour le secteur touristique. Nous avons proposé le projet au gouvernement tunisien et nous avons reçu le feu vert. Nous avons donc contacté le ministère de l’Intérieur italien, mais la réponse qui nous a été communiquée était négative », a-t-il expliqué, regrettant que « le projet était pourtant sérieux et bien coordonné et pouvait représenter une solution au problème italien ». L’hypothèse est toujours valable et reste immédiatement applicable, selon Vita, avec un placement initial de 20 mille personnes dans cinquante hôtels à Djerba. L’homme d’affaires italien évoque même la possibilité d’étendre la réception des migrants à 500 mille personnes.

I.B.




André Parant juge nécessaire de préserver les acquis démocratiques en Tunisie

Précédent

Stress hydrique : le taux de remplissage des barrages est de 35,8%

Suivant