«Les armes serviront contre les résidus de l’ancien régime», aurait dit Marzouki à feu Brahmi, selon Achourouk

«Les armes serviront contre les résidus de l’ancien régime», aurait dit Marzouki à feu Brahmi, selon Achourouk
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Adnène, fils du martyr Mohamed Brahmi, aurait confié au quotidien Achourouk, dans son édition d’aujourd’hui, que le président provisoire de la République, Moncef Marzouki, avait expliqué à son père que les armes introduites clandestinement dans le territoire tunisien serviraient contre les résidus de l’ancien régime. «A deux reprises, mon père a informé Marzouki de l’introduction d’armes en Tunisie et de la présence de cellules terroristes, mais il lui a répondu que ces armes sont dirigées contre les résidus de l’ancien régime», aurait affirmé Adnène. Il a ajouté que, quatre mois avant son assassinat, Mohamed Brahmi avait demandé à Moncef Marzouki, lors d’un entretien téléphonique, d’assumer ses responsabilités et d’intervenir afin d’éviter de potentielles opérations terroristes. Marzouki aurait, alors, atténué ces menaces, les estimant exagérées, et aurait expliqué que si des armes se trouveraient en Tunisie, elles sont destinées, exclusivement, contre les résidus de l’ancien régime. «Ce n’est pas comme ça qu’un président post-révolution assume ses responsabilités devant son peuple et devant les dangers incessants qui le menacent», aurait réagi Mohamed Brahmi, après cet entretien, comme l’a rapporté Adnène. «Je jure par Dieu tout puissant de veiller à l'indépendance de la nation, à la sauvegarde de l'intégrité de son territoire et de son régime républicain ; de respecter la loi constitutionnelle relative à l'organisation provisoire des pouvoirs publics ; d'œuvrer à la protection des intérêts de la nation ; à garantir l'émergence d'un État de droit et des institutions, et ce, pour demeurer fidèle à la mémoire des martyrs ainsi qu'aux sacrifices des différentes générations de Tunisiens et concrétiser les objectifs de la révolution». C’est le serment qu’a prêté Moncef Marzouki, lors de son investiture à la tête de la présidence de la République.



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