Les "Silvio Berlusconi" se multiplient en Tunisie - Nabil Karoui à la tête de «Tahia Tounes»

Les "Silvio Berlusconi" se multiplient en Tunisie - Nabil Karoui à la tête de «Tahia Tounes»
National
print



Nabil Karoui, directeur général de Nessma TV, aurait décidé de créer son propre parti en collaboration avec des personnalités du monde politique et du tissu associatif. Avec l’entrée en scène de «Tahia Tounes» qui est la dénomination de ce nouveau né, le nombre de partis politiques promus par des directeurs de médias audiovisuels passera à quatre intervenants. Il s’agit de Mohamed Ayachi Ajroudi qui est à la tête du «Mouvement du Tunisien pour la liberté et la dignité», de Slim Riahi qui est le président de «l’Union Patriotique» et de Larbi Nasra, le patron de Hannibal TV, qui a fondé le «Mouvement de la République» et réussi à former un groupe parlementaire à l’ANC. En somme, la Tunisie compte plus d’un «Silvio Berlusconi» pour meubler le paysage politico-médiatique. Cette situation n’est pas sans susciter la curiosité sur les mobiles et les intentions. En effet, un parti politique présidé par un responsable d’une chaîne de télévision ou d’une station radiophonique est tenté de mettre à profit l’audience que lui procure le média pour se lancer dans la propagande politique au-delà du cadre réglementaire et manipuler les esprits au mépris des principes de l’indépendance et de la loyauté de la presse. Selon le projet de cahier des charges en cours d’élaboration au niveau de la HAICA, il est prévu d’interdire aux directeurs des médias audiovisuels d’être membre dirigeant de partis politiques. Pour le moment, il s’agit d’un projet. Mais dès lors où il sera approuvé, les médias concernés devront régulariser leur situation. Sans attendre l’entrée en vigueur de ces dispositions, Larbi Nasra a préféré se désengager en cédant la majorité de ses parts dans la société Tunimedia qui possède les droits de diffusion sur Hannibal TV. Parallèlement, il s’est engagé à ne pas s’immiscer dans la ligne éditoriale du média et ne pas en faire un support de communication au service de son parti et de sa politique.



André Parant juge nécessaire de préserver les acquis démocratiques en Tunisie

Précédent

Stress hydrique : le taux de remplissage des barrages est de 35,8%

Suivant