Mohammed Hassen accueilli par Chourou, Ellouze et les huées de Me Ben Debba

Mohammed Hassen accueilli par Chourou, Ellouze et les huées de Me Ben Debba
National
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Le prédicateur wahhabite Mohammed Hassen est finalement venu ! Invité par des associations islamistes tunisiennes, on pensait pourtant que le prédicateur égyptien avait annulé sa visite, après notamment un visa non accordé, des pressions venues de la Zitouna mais aussi après une vaste campagne facebookienne visant à l’empêcher de fouler le sol tunisien. Malgré ces aléas, le prédicateur a insisté pour obtenir son visa et le voilà parmi nous à l’invitation d’association islamistes qui n’existaient pas il y a peu. Cette visite, pour le plus grand bonheur d’Ennahdha, suscite beaucoup d’inquiétudes chez les Tunisiens qui, entre les mines qui explosent dans les montagnes de Kasserine et la cherté de la vie, se demandent bien où se dirige vraiment le pays ? L’accueil réservé à Mohammed Hassen illustre ce décalage qui existe désormais entre deux Tunisie. A voir des cadres d’Ennahdha comme Sadok Chourou et Habib Ellouze, membres de la Choura et de l’Assemblée nationale Constituante, se précipiter, en compagnie du cheikh salafiste Béchir Ben Hassen, aux petits soins pour un prédicateur de la trempe des Wajdi Ghonim et autres prédicateurs venus chanter les bienfaits de l’excision et du djihad, ne peut qu’inquiéter encore plus les Tunisiens. Mais que vient donc faire Mohammed Hassen en Tunisie, si ce n’est pour lancer des prêches extrémistes et propager une idéologie wahhabite, qui susciteront encore plus l’inquiétude parmi nous. Le prédicateur prévoit une grande tournée durant les trois mois qu’il compte passer en Tunisie n’aura nullement à s’en faire. Un coup d’œil à l’accueil «royal» qui lui a été réservé par les piliers d’Ennahdha ne peut que conforter ce cheikh aux idées moyenâgeuses dans ce qu’il envisage d’entreprendre… au grand dam, encore une fois, des Tunisiens, impuissants face à ces ingérences imposées. Et ces piliers d’Ennahdha qui se sont rendus à l’aéroport pour une «virée» wahhabite, n’ont-ils pas une Constitution à achever ? L’avocate Leila Ben Debba n’a pas manqué de les épingler en se rendant, elle aussi, à l’aéroport pour accueillir le prédicateur égyptien à sa manière. Les deux Tunisie sont bien là !



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