Suicides, immolations et dépression : le triste lot des Tunisiens après la révolution

Suicides, immolations et dépression : le triste lot des Tunisiens après la révolution
National
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Il ne se passe plus un jour sans que des morts violentes ne soient rapportées par la presse. Comme si un pays entier se laissait aspirer dans une spirale dépressive. Un peu partout en Tunisie, ces derniers mois des nouvelles d’immolations et de suicides ont été publiées. Les victimes viennent aussi bien du milieu urbain que du monde rural. Ces gestes de désespoir sont révélateurs d’un mal-être qui va en s’amplifiant. D’ailleurs, c’est la dépression qui guette pour beaucoup de Tunisiens, usés par deux années d’incertitude et de désordre à tous les niveaux. En ce sens, le citoyen lambda n’hésite plus à parler de cette crise multiforme qui fait des ravages. Une question se pose : existe-t-il des statistiques fiables en la matière, des chiffres qui pourraient souligner l’ampleur du phénomène ? Existe-t-il aussi des observatoires socio-psychologiques pour suivre cette inédite déroute des esprits ? Les chiffres restent contradictoires puisque, le phénomène du suicide est en régression en Tunisie, passant de 285 cas en 2011, à 168 cas pour les huit premiers mois de 2012. Quant aux cas d'immolation par le feu, contrairement aux apparences, ils seraient passés de 291 cas en 2011, à 186 à la fin d’août 2012. Pour l’heure, la précarité, les mauvaises nouvelles, la débandade urbaine, l’atmosphère de violence latente font des ravages et de nombreuses victimes innocentes. Sur fond d’un état d’urgence qui vient d’être reconduit et d’une crise politique qui ne trouve toujours pas d’issue.



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