«La tenue des élections fin juin 2013 est une illusion», c’est ce qu’a déclaré ce matin Beji Caid Essebsi, ce matin sur les ondes de la radio Shems FM. En habile politicien, le président de Nidaa Tounes, estime que la Troïka est en train de «se moquer des Tunisiens» en annonçant, à chaque fois une date.
Sur les ondes de la radio Express FM, il a réitéré ses critiques en estimant «qu’au regard de la violence politique qui sévit, actuellement, rien ne prouve que les élections auront lieu, en 2013». Et que «la Troïka donne, à travers ses tergiversations, l’impression qu’elle n’est nullement pressée de les organiser», a-t-il-dit.
Selon lui, la situation est tellement grave qu’elle nécessite un consensus national «qui placerait l’intérêt supérieur de l’Etat tunisien au dessus de toutes les considérations partisanes et personnelles». Un message adressé à la Troïka, teinté de compassion et de fermeté.
Béji Caid Essebsi a estimé que la Troïka a déçu mais qu’elle peut encore se rattraper si elle le désire. Cela commence par un remaniement ministériel qui concernerait en premier lieu les ministères de souveraineté. Ces ministères doit passer aux mains d’indépendants en cette année d’élections.