L'affaire de la "Q5" ajournée au 23 novembre, réplique le tribunal de Tunis

L'affaire de la "Q5" ajournée au 23 novembre, réplique le tribunal de Tunis
National
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Le chef de l’unité de l’information au sein du tribunal de première instance de Tunis et procureur-adjoint de la République, Mohsen Dali est revenu sur la polémique en rapport avec la voiture administrative, l'Audi Q5 d'Anouar Maarouf. Dans une déclaration à l'agence TAP, ce jeudi 23 juillet 2020, il a indiqué que l'affaire a été l'objet d'un examen le 25 juin 2020 et qui a été reporté au 23 novembre prochain au cours duquel les accusés seront convoqués et le procès achevé. Mohsen Dali a ajouté que le parquet avait inculpé les accusés en application d'une décision en date du 3 juin 2020. L'affaire a été examinée, lors d'une première séance, le 25 juin puis il a été décidé de reporter cet examen au 23 novembre 2020 avec convocation des accusés ce qui confirme que le dossier n'a pas disparu. Il a expliqué à cet égard que le parquet a reçu des autorités de sécurité en avril 2020 trois procès-verbaux liés à l'accident en question, qui ont été examinés et que l'affaire n° 13355 avait été renvoyée le 3 juin 2020 à la justice. Il a expliqué que les charges sont dirigées contre quatre parties qui sont la fille du ministre Anouar Maarouf en raison d'une infraction au code de la route, le chauffeur pour "faux témoignage" dans la mesure où il a déclaré qu'il conduisait la voiture alors que la fille du ministre était au volant. Les deux occupants qui se trouvaient à bord de l'autre voiture impliquée dans l'accident sont également accusées pour avoir intentionnellement endommagé la propriété d'autrui. Concernant les trois PV (n° 277, 255 et 86), Mohsen Dali indique que le premier concerne un rapport d'accident de la circulation, le second est en rapport avec les dommages intentionnels à la propriété d'autrui, sachant les deux occupants de l'autre véhicule ont brisé le pare-brise arrière de la voiture administrative. Le troisième PV a trait à des accusations contre ces deux personnes pour "violence contre une femme" en raison des insultes proférées contre la fille du ministre. Mohsen Dali affirme également que le dossier de l’affaire en question est passé par toutes les étapes habituelles. Depuis hier, cette affaire ne cesse de prendre de l’ampleur. Hier, mercredi 22 juillet, le président de la République a abordé l’affaire de la voiture administrative, d’une valeur de 270 mille dinars, qui avait été utilisée par la fille de l’ancien ministre du Transport Anouar Maarouf. Cette dernière avait été victime d’un accident de la route le 3 mars 2020. Les photos de la voiture avaient fait polémiques sur les réseaux sociaux. Le Chef de l’Etat a abordé cette question lors d’un entretien avec le ministre des Affaires foncières et des Domaines de l’Etat, Ghazi Chaouachi et évoqué l’accident de la route dudit véhicule. Ce qui a provoqué une grande polémique, d’autant plus que Kais Saied a laissé présager que le dossier relatif à cette affaire aurait disparu du Tribunal de première instance de Tunis. En guise de réaction, le tribunal de première instance de Tunis a répondu au président de la République et démenti sa déclaration concernant la disparition du PV en question. Le chef de l’unité de l’information au sein du tribunal de première instance de Tunis et vice-procureur de la République, Mohsen Dali a démenti les déclarations de Kais Saied et l’a appelé à revenir vers la source d’information. Le porte-parole du tribunal de première instance de Tunis a indiqué que le parquet a pris en charge l’affaire et les PV depuis le mois d’avril 2020 et après les avoir examinés il a accusé la fille de l’ancien ministre Anouar Maarouf et deux autres personnes qui étaient dans la voiture au moment de l’accident et les trois ont été transférés vers la chambre correctionnelle du tribunal de première instance de Tunis pour les faits qui leur sont reprochés. Cette réaction et ces précisions apportées par ce Tribunal n’ont pas fait taire l’opinion publique, ni l’institution de la Présidence de la République qui a publié un communiqué tard dans la soirée d’hier pour riposter. En effet, la présidence affirme que ce dossier n’existait pas dans ce tribunal jusqu’à midi, hier mercredi 22 juillet 2020. « Le dossier de l’affaire évoquée par le président de la République ne figurait pas jusqu’à midi ce mercredi parmi les dossiers placés devant le Tribunal et cela a été vérifié à plusieurs reprises la dernière étant ce jour en milieu de journée », a indiqué la présidence de la République. «La préoccupation du Président de la République découle de son souci de l’argent public et de l’application de la loi à tous sans discrimination ni exception », a-t-on également précisé.



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