Quand Rached Ghannouchi diabolisait toute alliance avec Qalb Tounes !

Quand Rached Ghannouchi diabolisait toute alliance avec Qalb Tounes !
National
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Hier, mercredi 13 novembre 2019, Rached Ghannouchi a été élu à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP). Il a bénéficié de l’aide de Qalb Tounes, un parti, hier honni, mais aujourd'hui allié, semble-t-il ! Rached Ghannouchi et Nabil Karoui se sont lancés des accusations tout au long de la campagne électorale lors de l'élection présidentielle et lors des législatives. Le leitmotiv qui revenait à chaque fois dans la bouche du chef d'Ennahdha, c'est l'impossibilité de s'allier avec un parti comme Qalb Tounes. Le 2 octobre dernier, Rached Ghannouchi répondait aux accusations de Nabil Karoui en déclarant que "les accusations de terrorisme portées contre Ennahdha n’ont jamais été prouvées même sous Ben Ali". Il estimait alors que même si Ennahdha devait s’allier à d’autres partis politiques pour gouverner, ce ne sera pas avec un parti dont l’un des membres est suspecté de corruption. "Certains dirigeants d’un parti politique sont suspectés de corruption et de fraude fiscale. Nous avons décidé de ne pas gouverner avec ce parti dont l’un des membres est suspecté de corruption", avait-t-il lancé. Quelques jours avant c'est Zied Laadhari, secrétaire-général d'Ennahdha qui écartait toute possibilité de voir son parti s’allier au parti de Nabil Karoui. "Le parti Ennahdha doit avoir un positionnement politique clair, et nous écartons tout rapprochement avec des partis soupçonnés de corruption", avait-il expliqué. Le 12 octobre dernier, Rached Ghannouchi déclarait dans une vidéo "qu’il n’y aura pas de coalition ou d’alliance avec le parti Qalb Tounes à cause des soupçons de blanchiment d’argent et d’évasion fiscale qui pèsent sur lui". Plus récemment, le dirigeant au sein d’Ennahdha, Rafik Abdessalem, avait confirmé la position de son parti quant à une éventuelle coalition avec Qalb Tounes, assurant qu’Ennahdha rejette catégoriquement toute négociation avec ce parti concernant la formation du prochain gouvernement, et révélant que Nabil Karoui avait contacté Rached Ghannouchi. "Nous n’entrons pas en coalition avec un parti soupçonné de corruption. C’est un engagement envers nos électeurs", avait-il déclaré.



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