Le testament politique de BCE : Une loi scélérate peut envoyer la transition démocratique dans le mur

Le testament politique de BCE : Une loi scélérate peut envoyer la transition démocratique dans le mur
National
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Le dernier geste politique de BCE aura pris la forme d'un silence, d'une abstention de signer des amendements jugés scélérats par une opinion publique en décalage avec la loi votée dans la précipitation par les députés de l'ARP. S'il revient aux témoins et, demain, aux historiens de dire si la maladie de BCE ou son entourage ont été à l'origine de ce geste, le fait est que cette non-signature résonne aujourd'hui comme un testament politique. BCE en s'abstenant, récusait des amendements scélérats et votés sur mesure pour barrer la voie à des candidats potentiels aux prochaines élections. Il semblait nous dire par son silence qu'une loi scélérate pouvait envoyer la transition démocratique dans le mur. De plus, signer pareil texte aurait consisté pour le président défunt, une manière de se dédire et faire subir à d'autres ce que lui même avait subi lorsqu'il avait fondé Nida Tounes, dans un contexte marqué par la violence et l'exclusion. Au-delà du débat juridique autour du silence du président, le refus de BCE de parapher les amendements à la loi électorale posent la question éthique dans la vie politique. En effet, ce geste semble nous dire d'outre-mort, que certains textes votés dans la précipitation, conçus pour exclure et changeant les règles du jeu après coup sont frappés du sceau de l'immoralité et ne sauraient honorer une démocratie en construction. En s'abstenant, BCE posait en creux la légitimité de ceux qui avaient voté et entériné le texte en question et, sur ce point, se plaçait en pouvoir moral d'autant plus indiscutable qu'il pouvait se prévaloir du suffrage universel. Car qui d'autre que BCE, devant l'absence de Cour constitutionnelle, pouvait se prévaloir d'une légitimité satisfaisante ?



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