Chroniques des années de cendre : Un décret révolutionnaire face à une administration de génie

Chroniques des années de cendre : Un décret révolutionnaire face à une administration de génie
Édito
print



Par application de l’accord de l’Union du Maghreb Arabe, les ressortissants des pays du Maghreb n’ont pas besoin d’un permis de travail pour travailler en Tunisie, contrairement aux autres "étrangers" qui sont contraints de suivre une longue procédure auprès du ministère de l’Emploi. Ça marche sur le papier, mais pas en réalité. Parce que l’administration tunisienne, assez ingénieuse quand il s’agit de mettre les bâtons dans les roues, à trouvé la solution à l’accord de l’UMA sans créer de crise diplomatique ni bavure juridique. Selon l’idée de l’administration, le citoyen maghrébin qui désire travailler en Tunisie n’a pas besoin d’accomplir les formalités pour l’octroi d’un permis de travail, il doit, toutefois, présenter une attestation de non soumission au permis de travail. Sans blague ni ironie, l’attestation de non soumission au permis de travail est délivrée par le même ministère de l'Emploi, selon les mêmes procédures et les mêmes délais que le permis de travail. Nous nous réjouissons tous du Décret gouvernemental n°2018-417 du 11 mai 2018, fixant la publication de la liste limitative des activités économiques soumises à autorisation et de la liste des autorisations administratives pour la réalisation de projet. Mais, avec cette mentalité de l’administration tunisienne et malgré tout notre optimisme, je suis sûr que l’ingéniosité de l’administration tunisienne va nous surprendre.

Anis Wahabi




Ain Drahem : Malheureux, ces enfants vendent de la joie aux visiteurs !

Précédent

Chroniques des années de cendre : Le sitcom BCE

Suivant