Un Tunisien impliqué dans les attaques terroristes du musée du Bardo et de Ben Guerdane sera extradé par l'Allemagne, après la décision prise par le tribunal administratif de Francfort.
Dans un communiqué, le tribunal a indiqué que le Tunisien, Haykel S., sera donc extradé en Tunisie, après le rejet de sa demande d'asile. L'Allemagne a fixé des conditions pour son retour : il ne devra pas être torturé ni risquer la peine de mort.
Arrivé en 2015 en Allemagne dans le flux de candidats à l'asile, il avait été interpellé une première fois à l'aéroport de Francfort le 15 août dernier suite à un mandat d'arrêt émis par les autorités tunisiennes qui le soupçonnaient de complicité dans l'attaque contre le musée Bardo et celle de Ben Guerdane.
A défaut de documents censés être envoyés par la Tunisie, Haykel S. a été remis en liberté.
Quelques mois plus tard, en février dernier, il avait été une nouvelle fois interpellé lors d'un coup de filet dans la région de Francfort, soupçonné par les enquêteurs allemands d'avoir été un "recruteur et un passeur" pour le compte du groupe terroriste Daech et d'avoir monté un "réseau de soutien" en Allemagne en vue d'y commettre une attaque, indique l'AFP.
La ville de Francfort avait lancé début mars à son encontre une procédure d'expulsion vers la Tunisie mais il avait déposé une demande d'asile en urgence, rejetée par les autorités allemandes. Il avait ensuite contesté ce refus devant le tribunal administratif de Francfort, indiquant qu'il risquait d'être torturé ou condamné à la peine de mort s'il était extradé en Tunisie.
DA
