"Dois-je continuer à maintenir mes investissements en Tunisie ?"

"Dois-je continuer à maintenir mes investissements en Tunisie ?"
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C'est une question que la quasi-totalité des investisseurs étrangers se sont posés depuis la Révolution. Face à des protestations sans fin et des grèves ici et là toutes les quelques semaines, plusieurs d'entre eux ont plié bagages et ont quitté la Tunisie pour des pays voisins. D'autres, plus fidèles à la Tunisie, ont choisi de rester malgré toutes les difficultés qu'ils rencontrent quotidiennement. Pierre Anderson, investisseur français résidant en Tunisie, a adressé une lettre au ministère du Tourisme, dans laquelle il dénonce le harcèlement auquel il fait face depuis des années. Dans sa lettre, relayée par Jawhara fm, il indique qu'il existe "un gap important entre la volonté sincère de l'Etat et le climat réel des affaires et les conditions dans lesquels sont malmenés les investisseurs". "En effet, j'ai acheté une maison à la Baie de Gammarth depuis 2009 que j'ai payée intégralement depuis des années pour pouvoir jouir du port et amarrer mon bateau. Le promoteur, qui est sous votre tutelle et dont vous êtes l’autorité portuaire ne m’a ni délivré ma maison qui, fermée, dépérit depuis des années, ni ne m’a remis ma place de port, me faisant du chantage pour que je signe un avenant en sa faveur alors que j’ai honoré mon contrat", a-t-il écrit. A la fin de la lettre, Anderson souligne qu'en l'absence de solutions, "il fera d'autres choix". C'est malheureux, voire comique, de voir les efforts de tout un peuple, de tout un Etat, partir en l'air, à cause de pratiques individuelles qui poussent le pays vers l'inconnu. C'est d'ailleurs le cas de la société pétrolière Petrofac, qui se trouve bloquée depuis deux semaines à cause de la protestation d'un habitant de la région, qui n'a absolument rien à voir la société, et qui se bat pour ses ses convictions et intérêts personnels, oubliant l’intérêt suprême du pays.



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