Le Code du statut personnel a 60 ans : Nos libertés, nos corps, nos consciences...

Le Code du statut personnel a 60 ans : Nos libertés, nos corps, nos consciences...
Chroniques
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Et comme si les hijab, niqab, khimar et tutti quanti ne suffisaient pas, depuis 2011, des ligues de promotion de la vertu essaient non seulement d'imposer le voile aux femmes mais parlent aussi d'excision, de polygamie et d'autres vieilles dentelles.
Débats moyen-âgeux qui renseignent bien sur les fractures de notre société et l'emprise intégriste sur plusieurs pans de nos vies...
Ne plus céder un pouce de terrain aux réactionnaires
Alors que nous célébrons le 13 août et le soixantenaire du Code du statut personnel, il importe de ne pas céder un pouce de terrain à ces réactionnaires qui, sous couvert d'identité donnent libre cours à leur machisme revanchard.
Pays moderne, la Tunisie n'a que faire du wahabisme de l'argent et des forcenés motivés par la haine (et la peur) des femmes. Qu'ils passent leur chemin, nous ne sommes pas à vendre et avons choisi notre cap depuis fort longtemps.
Les Tunisiennes ont rectifié le cours d'une révolution égarée
Ceux qui cherchent à détruire notre contrat social, notre statut personnel et notre consensus n'y parviendront jamais. Ils ont d'ailleurs dû avoir froid dans le dos lorsqu'ils ont compris après l'assassinat de Mohamed Brahmi, dans la fournaise de l'été, sur les places publiques du Bardo, que ce sont justement les femmes tunisiennes qui ont rectifié le cours d'une révolution égarée.
Et de toute façon, voilées ou pas, les Tunisiennes sauront donner du fil à retordre à tous les roitelets de la foi déguisée et tous ces cheikhs fulminants qui en veulent à nos libertés, nos corps et nos consciences.
Contre la résurgence des intégrismes

En ce 13 août qui nous fonde en tant qu'individus, nous distrait du clan, de la tribu ou de la confrérie, il importe de saluer la mémoire des pères fondateurs de la république tunisienne.

C'est grâce à eux que nous sommes individuellement libres aujourd'hui. C'est dans la continuité de ce qu'ils ont rêvé ou pressenti que nous avons fait notre révolution au nom de la démocratie et des droits humains. C'est contre la résurgence des intégrismes et de la pensée féodale que nous devons rester debout.
Soixante ans après, le 13 août est une date qui nous invite à réfléchir, continuer le chemin et ne plus lâcher prise quand nos droits et libertés sont en jeu...



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