Agressions physiques et verbales contre une trentaine de journalistes, dénonce RSF

Agressions physiques et verbales contre une trentaine de journalistes, dénonce RSF
National
print



"La lutte contre le terrorisme ne justifie pas les agressions de journalistes", indique Reporters sans frontières dans un communiqué publié ce mercredi 25 novembre au lendemain de l'attentat meurtrier de l'Avenue Mohamed V qui a fait 13 morts et 20 blessés. "Alors qu’ils venaient couvrir les attentats qui ont frappé [...] Tunis, [...], une trentaine de journalistes ont été agressés par les forces de l’ordre. Reporters sans frontières dénonce ces exactions et rappelle la nécessité de laisser ces professionnels de l’information travailler en toute liberté au plus fort de ces évènements tragiques.

[quote_box_center]Venus couvrir l’attentat, avenue Mohamed V, [...] plus d’une trentaine de journalistes ont subi des agressions physiques et verbales de la part des forces de l’ordre. Nombre d’entre eux ont été tabassés et ont vu leur matériel fortement endommagé.[/quote_box_center]

"Nous avons été la cible d’assaut violent..."
"Ahmed Souid, cadreur de la TV Al Hiwar, a été violenté et agressé verbalement. Des policiers en civil ont également tenté de l’arrêter et ont saccagé sa caméra. Ramzi Hfaiedh, journaliste du quotidien Assahafa, a été lourdement frappé à l’épaule. Il a ensuite été transporté d’urgence à l’hôpital pour recevoir les premiers soins. Amira Hamdi, journaliste à la TV nationale Watania, a été blessée au pied et insultée par des policiers".

[quote_box_center]Nous avons été la cible d’assaut violents et répétés de policiers en civil. Pourtant, nous avons respecté les consignes de sécurité préconisées lors de la couverture d’évènements comme ceux-là”, déclare Khawla Chabbeh, journaliste présente sur place et responsable de l’unité de monitoring des exactions contre les journalistes au Centre tunisien pour la liberté de la presse (CTLP).[/quote_box_center]

"Aujourd’hui les excuses du ministères de l’Intérieur ne suffisent plus..."
"Le nombre d’attaques contre les journalistes lors de la couverture de manifestations est en perpétuelle hausse en Tunisie, déclare Virginie Dangles rédactrice en chef de RSF. Mettre fin à l’impunité des agressions contre les professionnels des médias ne pourra se réaliser qu’à condition que la justice condamne les agresseurs à des peines exemplaires. Aujourd’hui les excuses du ministères de l’Intérieur ne suffisent plus". [...] RSF rappelle que la Tunisie est 126e sur 180 dans son Classement mondial de la liberté de la presse en 2015.

A.B.




André Parant juge nécessaire de préserver les acquis démocratiques en Tunisie

Précédent

Stress hydrique : le taux de remplissage des barrages est de 35,8%

Suivant