Tunisie : Report du vote de confiance en attendant le gouvernement Essid

Tunisie : Report du vote de confiance en attendant le gouvernement Essid
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Tunis | Le gouvernement de Habib Essid a absolument besoin des votes de 109 députés, minimum, sur les 217 élus lors des élections du 26 octobre dernier, et ce, selon l'article 89 de la Constitution de la Tunisie. Néanmoins, M. Essid n'est pas certain de l'avoir.

Prévue pour ce mardi 27 janvier, la séance plénière pour le vote de confiance au gouvernement Essid a été reportée "à une date ultérieure", a annoncé lundi l'ARP, sur son site, éventuellement pour la semaine prochaine selon des proches de Nidaa Tounes.

Contrairement aux rumeurs, la non finalisation du règlement intérieur du parlement n'interfère en aucun cas dans cette décision de report, rappelle la députée Ounissi.

Ceux qui ne soutiendront pas le gouvernement
Jusqu'à ce lundi, 26 janvier 2015, 102 députés ne voteraient pas, à priori, pour le gouvernement Essid : 
> Les 69 députés d'ennahdha
>Les 15 députés du Front populaire,
>Les 8 d'Afek,
>Les 4 députés du CPR,
>Les 3 députés de l'Initiative,
>Les 3 députés du courant démocratique
 
Des 217 députés de l'Assemblée des représentants du Peule, il reste donc 115 députés.
Et puisque Habib Essid a intégré l'UPL dans sa composition,  les 86 députés de Nidaa Tounes  seront rejoints par les 16 députés de l'UPL, ce qui fait un total de  102 votes. 
Sept votes manquants, ou presque ... 
Ainsi, il faudra que Habib Essid ait 7 autres voix pour avoir la majorité absolue au parlement et valider la composition de son gouvernement.  Cependant, d'après  Abdel Aziz Kotti, lui-même député Nidaa Tounes, certains de son bloc ne vont pas soutenir ce gouvernement .... Chose, par ailleurs, démentie par Lazher Akermi, qui, lui, a eu un poste, celui de ministre Délégué auprès du chef du gouvernement chargé des relations avec l’ARP.
Les députés Nidaa Tounes vont tous soutenir le gouvernement, "il y a eu une engagement (eltizam), bien que certains n'en sont pas convaincu" a indiqué la députée Bochra Bel Haj Hmida lors d'une émission télévisée
 
Habib Essid a un mois  « pouvant être prorogé une seule fois », pour passer son gouvernement, toujours selon l'article 89. 
Désigné le 5 janvier, chef de gouvernement par Nidaa Tounes vainqueur des législatives, il a  annoncé, vendredi 23 janvier 2015, la composition de son gouvernement.
Outre des "indépendants" et des membres de Nidaa Tounes, seul le parti de Slim Riahi, l'UPL, a eu des portefeuilles au sein de cette composition.
En plus, le ministre de l'Intérieur désigné par Essid, Najem Gharsalli, est lui-même contesté par des organisations comme l'Association des Magistrats et l'OTIM. Quant à Karim Skik, choisi par Essid, il a fini par se retirer du gouvernement, laissant un poste vacant, celui du ministère des Télécommunications et de l’économie numérique.



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