«L’organisation de le Coupe du monde 2022 aurait dû être confiée à la Tunisie», The Guardian

«L’organisation de le Coupe du monde 2022 aurait dû être confiée à la Tunisie», The Guardian
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C’est ce qu’affirme un chroniqueur du journal The Guardian. La chronique en question, publiée le 5 juin dernier, vient d’atterrir sur les réseaux tunisiens et d’être relayée par les médias. L’auteur, Khaled Diab, journaliste et écrivain, étale son point de vue. Opinion intéressante à plus d’un titre: Une Coupe du monde organisée en Tunisie ? Pourquoi pas, propose Khaled Diab. Dans sa chronique, le journaliste propose la Tunisie en tant qu’hôte du Mondial 2022, à la place du Qatar. L’idée est utopique non seulement parce que la FIFA, n’a, pour l’instant, pas l’intention de retirer sa Coupe du monde au Qatar malgré la controverse sur les soupçons de fraude lors des votes, mais également parce que la Tunisie est loin d’être dotée d’une infrastructure pouvant satisfaire à l’organisation d’un tel événement. Or, ce n’est pas l’avis de Khaled Diab qui voit en la Tunisie, le pionnier des révolutions arabes et surtout un pays doté de traditions footbalistiques, ce qui n’est pas le cas du Qatar. «Le Moyen-Orient a besoin d'une Coupe du Monde. Que la Tunisie soit l'hôte», titre The Gardian, misant sur l'importance symbolique que revêt une organisation tunisienne. «Ça peut être l'occasion d'honorer tous ceux sacrifiés lors du Printemps arabe, fournir une aide à une région troublée et promouvoir une certaine coopération interarabe au milieu des relations tendues qui affligent la région», écrit Khaled Diab. Selon lui, «la Tunisie a dirigé la vague révolutionnaire arabe et a été un pionnier par rapport aux réformes démocratiques… Je crois que l'honneur devrait aller à ce pays». En outre, elle (la Tunisie) possède de solides traditions en football pour s’être déjà qualifiée à quatre reprises pour la phase finale de la Coupe du monde. «Toutefois, compte tenu des moyens modestes du pays, quelques mesures devraient d'abord être mis en place. Cela inclut la création d'un fonds régional par les riches pays du Golfe, y compris même le Qatar, pour financer les préparatifs du tournoi». «Une Coupe du monde en Tunisie permettrait non seulement d’aider à augmenter le prestige de la Tunisie et de stimuler les investissements dans le pays, mais aussi de favoriser un sens profond de l'identité commune à travers la région», estime le chroniqueur. Les commentaires liés à cet article, ont été, comme attendu, très divers : «(…) Malgré la révolution, la Tunisie reste encore sous la coupe d'une élite corrompue (…)» «Pourquoi ne pas retenir un pays qui a (a) au moins un peu d'histoire dans le jeu ; (b) des conditions de travail décentes pour les gens qui vont construire les stades ; (c) un dossier raisonnable ; (d) un climat propice à l'organisation d'un tournoi ?» «(…) Le Maroc, l'Algérie et l'Egypte ont fait leurs preuves dans les finales, et ils aiment leur football. Mais le Qatar est tout simplement ridicule, pour de nombreuses raisons évidentes» «La Tunisie, sérieusement ? En fait, vous pensez que ce pays peut se permettre ce genre de dépenses ? Sans parler encore de ne pas être au Moyen-Orient»



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