L'affaire du gaz de schiste : Chakhari interrogé par Ennahdha ?

L'affaire du gaz de schiste : Chakhari interrogé par Ennahdha ?
National
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La mobilisation de la société civile et de plusieurs partis politiques contre l'intention du gouvernement provisoire d'autoriser l'exploration du gaz de schiste en Tunisie semble porter ses fruits. En effet, une pétition circule déjà dans les couloirs de l'assemblée constituante pour tenir une séance spéciale et urgente à l'Assemblée nationale constituante (ANC) sur l'affaire du gaz de schiste où seront interrogés les ministres de l'industrie et de l'environnement, parties prenantes dans cette décision et responsables potentiels de ses conséquences redoutées sur l'Homme et l'environnement. La nouvelle a été relayée sur Twitter par Lobna Jeribi, députée d'Ettakattol.

Selon Al Bawsala, l'association qui milite pour la transparence au sein de l'ANC, l'audition des ministres serait curieusement a l'initiative de Mahmoud Gouia, député d'Ennahdha. Pourtant membre du même parti que le ministre de l'industrie, Mohamed Lamine Chakhari. Le ministre de l'industrie un temps très critiqué pour avoir promu l'exploration du gaz de schiste en Tunisie et défendu l'octroi de l'autorisation au géant énergétique Shell pour chercher du gaz de schiste dans notre pays, est revenu dernièrement à la charge après une accalmie de courte durée. Il a annoncé l'imminence de l'officialisation de cette autorisation. Le Qatar vient de manifester son intention de devenir le premier actionnaire de Shell ce qui relance la polémique sur la collusion supposée entre Ennahdha et les qataris qui se voient accorder par le gouvernement contrôlé par le parti islamiste des privilèges (mines, énergie, transport aérien...) jugés abusifs par l'opposition et la société civile qui accusent le minuscule émirat du Golfe de vouloir faire main basse sur les richesses de la Tunisie et sur son économie. L'annonce de Chakhari a relancé la mobilisation contre le gaz de schiste dans la société civile, soutenue également par des leaders politiques en vue. Et une campagne vigoureuse se déroule actuellement sur les réseaux sociaux pour dénoncer l'inféodation du gouvernement au Qatar et les dangers de cette énergie.



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