La prévalence de l’obésité chez les enfants de moins de cinq ans en Tunisie a atteint 17%, tandis qu’un tiers des enfants âgés de 6 à 12 ans souffrent de surpoids. De plus, la proportion chez les adolescents de 15 à 18 ans est d’environ 10%, selon le dernier rapport de l’UNICEF – Bureau de Tunisie.
Expliquant les causes de l’augmentation du poids chez les jeunes, Faïka Ben Mami, professeure universitaire en nutrition et chef du département « C » à l’Institut National de Nutrition et des Technologies Alimentaires, a annoncé lors d’une déclaration à la radio Mosaique ce mercredi 5 mars 2025, le lancement d’une initiative visant à réduire progressivement la quantité de sel dans le pain, dans le cadre des efforts pour lutter contre l’hypertension.
Elle a expliqué que l’Institut National de Nutrition travaille sur cette réduction, car cela pourrait avoir un impact direct sur la diminution des maladies cardiovasculaires. En Tunisie, la consommation quotidienne de sel atteint environ 12 grammes, bien au-dessus de la recommandation de l’Organisation mondiale de la santé, qui préconise moins de 5 grammes par jour.
Elle a exprimé l’espoir que cette initiative s’étendra à la réduction du sucre, en particulier celui utilisé dans les biscuits et les produits alimentaires consommés en grande quantité par les enfants, dans le but de préserver leur santé et de les protéger des maladies liées à une consommation excessive de sucre et de sel.
Dans ce contexte, rappelons qu’un accord avait été signé en octobre 2018 entre la Chambre nationale des propriétaires des boulangeries, relevant de l’UTICA et le ministère de la Santé stipulant la généralisation de la réduction progressive de la quantité de sel dans le pain à raison de moins 10% tous les six mois jusqu’à atteindre une baisse totale de 40%.
Dans cette optique, le taux de sel dans le pain aurai dû baisser de 40% en 2020 sachant qu’en Tunisie le pain reste le plus salé, parmi les pays de la Méditerranée.
Par ailleurs, dans un rapport publié à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre l’obésité, le bureau de l’UNICEF en Tunisie a insisté sur l’importance d’adopter des politiques de santé adaptées, de réviser les cadres juridiques, d’améliorer la qualité des services nutritionnels et de promouvoir les bonnes habitudes alimentaires.
L’UNICEF a mis en lumière la nécessité de changer les comportements alimentaires pour réduire l’incidence de l’obésité et améliorer la santé des générations futures.