Lors d’une interview accordée au Centre des études sur le Moyen-Orient (CMES) de l’Université de Harvard, Moulay Hicham Alaoui, cousin germain du roi marocain Mohammed VI, est revenu sur son expulsion, vendredi 9 septembre du territoire tunisien.
Interrogé sur l’implication du Royaume marocain dans cette décision, il a indiqué que cet incident n’est pas forcément lié au Maroc, mais que « cela peut être le cas ».
« Nous ne connaissons toujours pas l’identité de ce tiers parti qui s’est tellement intervenu et qui a exercé tant de pression sur le gouvernement tunisien et la présidence pour me déporter du pays », explique le prince.
Alors que la présidence de la République tunisienne s’était , à l’époque, dite regretter l’expulsion du prince marocain, et avait cité des « procédures administratives automatiques », Moulay Hicham que ce n’était pas le cas. « C’était une décision prise au niveau présidentiel, sinon du moins approuvée par le président tunisien », a-t-il expliqué.
« Je ne peux pas spéculer, tout ce que je peux dire, c’est que le gouvernement marocain n’a pas protesté, n’a pas cherché d’explications et n’a même pas publié de position officielle », a ajouté Alaoui.
Présent à Tunis pour assister à une conférence, le cousin germain du Roi du Maroc et opposant politique Moulay Hicham avait été expulsé, vendredi 9 septembre de la Tunisie.
Etant chercheur à l’université de Harvard, il était présent à Tunis pour participer à la conférence organisée par l’Université de Stanford sur la gouvernance et les défis sécuritaires dans trois pays arabes, le Maroc, l’Egypte et le Yémen.