Nul ne mettra en doute que le 8 Mars 2011, jour de la journĂ©e internationale de la femme, a eu un goĂ»t spĂ©cial pour toutes les femmes arabes et tunisiennes que nous sommes. Cent ans après la mise en place de la journĂ©e internationale de la femme, dĂ©cidĂ©e Ă Copenhague, le sujet des droits de la femme est toujours d’actualitĂ©.
Cette journĂ©e est l’occasion de se souvenir des luttes et des sacrifices des femmes de tous les coins du monde depuis des dĂ©cennies mais aussi de s’investir vers un futur meilleur et sans rĂ©pressions.
Le combat des femmes a toujours Ă©tĂ© un point chaud dans les pays arabes. Longtemps dĂ©laissĂ©es: trop Ă©motionnelles, pas assez fortes, contraintes familiales, contraintes religieuses… les femmes n’ont tout de mĂŞme pas jetĂ© l’Ă©ponge. Ces Tunisiennes, ces Égyptiennes, ces Iraniennes… qui ont dĂ©fiĂ© les rĂ©gimes dictatoriaux et sont descendues dans la rue dĂ©fendre leurs pays et leurs droits resteront dans les annales.
« Les mouvements de femmes sont extrĂŞmement actifs dans cette Tunisie en construction » a dĂ©clarĂ© Sophie Bessis secrĂ©taire gĂ©nĂ©rale adjointe de la FĂ©dĂ©ration Internationale des Droits de l’Homme. Longtemps considĂ©rĂ©es comme des organismes d’opposants, les associations tunisiennes pour les droits de la femme telles que l’Association Tunisienne des femmes DĂ©mocrates (ATFD) ou l’Association des Femmes Tunisiennes pour la Recherche et le DĂ©veloppement et le Collectif Maghreb EgalitĂ©, s’activent pour que le processus de transition dĂ©mocratique tunisien se fasse avec des femmes prĂ©sentes dans ses rangs. Il est clair que leur prĂ©sence reste minoritaire au sein du gouvernement transitoire ou mĂŞme dans le paysage politique Tunisien.
La route est encore longue. Au lendemain de la révolution du 14 janvier 2011 pour la dignité, la liberté, l’égalité, la justice sociale et la démocratie portée par toutes ces tunisiennes et tous ces tunisiens, ces dames et demoiselles ont revendiqué, lors de cette journée de commémoration, leur droit a une constitution égalitaire où seront consacrés, sur la base de l’égalité des hommes et des femmes, tous les droits et libertés des citoyennes et des citoyens sans discrimination de naissance, de sexe, de race, de religion, d’opinion ou de toute autre condition ou circonstance personnelle ou sociale.
Elles se sont battues et c’est sur qu’elles se battront encore pour qu’égalitĂ© soit faite. Un nouveau chapitre s’Ă©crit dans la lutte fĂ©minine tunisienne dans une Tunisie dĂ©barrassĂ©e de sa rĂ©gente, une Tunisie rĂŞveuse d’un futur meilleur, dĂ©mocratique et libre.
Cet article vient saluer ce combat ainsi que le courage sans failles de ces Tunisiennes et tirer sa rĂ©vĂ©rence Ă toutes les victimes de rĂ©pression, de violences physiques et de viols, aux mères des martyrs et Ă toute femme tunisienne sans qui la Tunisie ne serait pas aussi belle aujourd’hui.