Le mois de février 2025 a été marqué par une montée significative des protestations sociales en Tunisie, avec 427 mouvements recensés, soit une hausse de 138,5% par rapport à février 2024, où seulement 179 mouvements avaient eu lieu, selon le rapport de l’Observatoire social tunisien relevant du Forum tunisien des droits économiques et sociaux (FTDES).
Les revendications ont principalement concerné les conditions économiques et sociales précaires, notamment le chômage des jeunes diplômés, la régularisation des statuts professionnels et la protection des enseignants face aux agressions. Des secteurs stratégiques comme l’éducation, la poste et les services sociaux ont été fortement mobilisés.
D’autres protestations ont porté sur la migration clandestine, la sécurité des habitants proches du mont Chaâmbi, ainsi que l’accès aux services publics essentiels (eau potable, infrastructures routières, santé et éducation). 93% des manifestations ont eu lieu dans l’espace public, mais l’usage des plateformes numériques pour revendiquer des droits est en hausse.
Les formes de protestation ont varié : grèves (162), sit-in et marches (78), grèves de la faim (61), impliquant travailleurs, étudiants, journalistes et associations.
Tunis a été la zone la plus touchée par ces mouvements avec 138 mouvements de protestation. Elle est suivie par les gouvernorats de Tataouine (40 protestations), Manouba et Kairouan (25).