Depuis quelques temps, les allĂ©es et jardins du BelvĂ©dère ont tendance Ă se transformer en parking sauvage. Au grand dam des riverains et des visiteurs en quĂŞte de quiĂ©tude…
Comme si cela ne suffisait pas, la municipalitĂ© de Tunis s’apprĂŞte Ă relancer un vieux projet urbain qui consiste Ă dĂ©figurer, taillader et balafrer le parc en le Ă©charpant avec une autoroute Ă quatre voies.
Un projet des annĂ©es 80, alors retirĂ© devant l’ampleur de la contestation
NĂ© Ă la fin des annĂ©es 80, ce projet de voie rapide qui traverserait le parc avait suscitĂ© une mobilisation de tous les Ă©cologistes et des citoyens de la capitale qui s’Ă©taient opposĂ©s au dessein de leurs Ă©diles d’amputer le dernier poumon vert de la capitale.
MalgrĂ© les pesanteurs de l’Ă©poque, l’opposition Ă©cologiste l’avait emportĂ© et le projet d’autoroute renvoyĂ© sine die sous la pression populaire et devant le mĂ©contentement gĂ©nĂ©ral.
Plus de 25 ans après, voici le mĂŞme projet qui revient avec ses perspectives de destruction! DĂ©cidĂ©ment, ce BelvĂ©dère aiguise les convoitises…
Après l’eucalyptus de Carthage, le parc du BelvĂ©dère
De mĂŞme et quasi mĂ©caniquement, la mobilisation contre le projet, seulement municipal pour le moment, retrouve des couleurs et mĂŞme un Ă©lan fĂ©dĂ©rateur après l’affaire de l’eucalyptus de Carthage dont la destruction avait entrainĂ© une vaste grogne populaire et des sanctions judiciaires.
Pour noyer le poisson, les Ă©diles ont ouvert des cahiers de dolĂ©ances pour que les citoyens puissent exprimer leur opposition au projet. SimultanĂ©ment des pĂ©titions appelant au retrait du projet d’autoroute ainsi que d’autres moyens d’action populaire sont actuellement en cours de structuration par les opposants au projet.
Plus de voitures, de stress et de pollution…
Menacé de toutes parts, le Belvédère échappera-t-il une nouvelle fois à la catastrophe qui le guette ? Allons-nous une fois pour toutes comprendre et affirmer solennellement que ce parc historique est un sanctuaire qui devrait échapper aux convoitises des promoteurs et des urbanistes ?
Balafrer le parc avec une route n’a pas de sens. En effet, cela revient Ă Ă´ter Ă la capitale un poumon vert pour renforcer encore davantage la dictature des automobiles qui sont partout, gĂ©nĂ©rant stress et pollution.
H.B.
