Les agents et cadres du ministère des Affaires étrangères ont décidé de protester en annonçant prochainement une grève de trois jours et de porter, pour le moment, le brassard rouge, rapporte Mosaïque Fm. Cette décision intervient après le refus de tout dialogue par le ministre Rafik Abdesselam avec les représentants de l’Union régionale du Travail.
Suite à ce refus, les négociations portant sur les demandes de régularisation de la situation de certains agents (notamment ceux relatifs aux titularisations et autres promotions) sont donc au point mort.
Interrogé par la radio privée, Mr Habib Jerjir, représentant de l’URT a déclaré que c’est le personnel qui a décidé de décréter cette grève, dont la date est prévue avant le 20 avril, pour faire entendre sa voix. Les fonctionnaires du Ministère reprochent aussi le dénigrement du ministre envers eux, ses rencontres, en tête à tête, avec les invités diplomatiques de la Tunisie.
L’attitude du ministre des Affaires étrangères, un « diplomate », commence à irriter plus d’un. Critiqué de toutes parts pour ses multiples dérapages, Rafik Abdesselam s’est distingué notamment par sa méconnaissance des données géographiques de la Tunisie (longueur des côtes tunisiennes), son mépris pour l’opposition (qu’il qualifie de « zéro virgule ») ou encore pour ses déclarations fracassantes visant Béji Caïd Essebsi (« Combien d’années [dans sa vie] lui reste-t-il [BCE]? »).
D’autre part, des rumeurs font dernièrement état d’un futur remaniement ministériel au sein du gouvernement de Hamadi Jebali. Rafik Ben Abdessalem, le gendre du cheikh Ghannouchi sera-t-il concerné ?
