Alors que les organisations des droits de l’homme interpellent l’Assemblée Nationale Constituante sur les positons développées au sein de l’Hémicycle et prises à l’encontre de la femme et de ses acquis, et que la société civile s’apprête à fêter le 13 août par diverses manifestations culturelles et de contestation, nous venons d’apprendre que le ministère de l’intérieur aurait refusé d’accorder les autorisations nécessaires.
Contactés, les organisateurs de cette manifestation ont confirmé le refus, mais la page officielle du ministère de l’Intérieur n’a toujours rien annoncé.
Le droit à manifester que les Tunisiens ont arraché au prix de leur sang serait-il donc entre les mains du ministre de l’Intérieur qui en use comme bon lui semble et comme cela lui plaît ?
Rappelons que les manifestations du 13 août sont toutes pacifiques et de caractère festif. Les raisons de ce refus demeurent donc incompréhensibles, et si ce refus se confirme, il ne peut s’expliquer que par la volonté de Mr Laarayedh de vouloir réconforter les membres de son parti, les ardents défenseurs des propositions de loi misogynes et rétrogrades qu’ils essaient de faire passer au sein de l’Assemblée Constituante.
À l’heure où nous publions, le bureau du porte-parole du ministère de l’Intérieur, que nous essayons de contacter depuis ce matin, ne répond toujours pas…
(Mise à jour @ 12h – 8/8/12): L’avocate Bochra Belhaj Hmida a déclaré, aujourd’hui, sur les ondes de Mosaique FM que « la manifestation de 13 août n’a pas été interdite et qu’aucune demande officielle n’a été faite au Ministère de l’Intérieur ».