Le prix d’une voiture en Tunisie pourrait bientôt être divisé par deux pour de nombreux citoyens. C’est la promesse d’une proposition de loi ambitieuse, récemment déposée par le député Mohamed Ziad Maher et une vingtaine de ses collègues à l’Assemblée des représentants du peuple. L’objectif ? Permettre aux Tunisiens d’acquérir un véhicule à son prix d’usine, c’est-à-dire sans les lourdes taxes douanières et les droits de consommation, et avec une TVA réduite à seulement 7 %. De quoi transformer un véhicule affiché à 75 000 dinars en un achat potentiel à seulement 35 000 dinars.
Qui pourra concrétiser ce rêve ?
Ce n’est pas une opportunité pour tout le monde, mais un avantage exceptionnel et unique. La proposition de loi, actuellement examinée par la Commission des finances, cible des bénéficiaires spécifiques. Les célibataires de plus de 30 ans sont visés, de même que les chefs de famille (à condition qu’aucun membre de leur foyer n’ait déjà profité de cette mesure). Un plafond de revenu est également prévu : jusqu’à 18 fois le SMIG pour les couples et 12 fois pour les célibataires. Par ailleurs, les véhicules concernés ne devront pas avoir plus de 10 ans.
Un détail important : une priorité sera accordée aux familles ayant un membre en situation de handicap, pour peu que ce dernier n’ait pas déjà bénéficié d’un avantage similaire pour un véhicule adapté. C’est une mesure qui souligne la volonté d’élargir l’accès à la mobilité aux plus vulnérables.
Plus qu’une voiture, un enjeu national
Au-delà de l’évidente aubaine financière, cette initiative poursuit un double objectif stratégique selon le député Maher. Face à l’envolée des prix des voitures, qui les rendent inaccessibles pour une large frange de la population, cette proposition vise d’abord à redonner du pouvoir d’achat aux citoyens.
Mais l’ambition va plus loin. Il s’agit aussi d’un effort pour inciter les jeunes et les compétences à rester en Tunisie. En offrant un avantage concret et significatif, les initiateurs du projet espèrent freiner la fuite des talents et contribuer à stabiliser les forces vives du pays. C’est une démarche qui s’inscrit dans un contexte où les coûts d’acquisition de véhicules sont devenus un véritable frein pour de nombreux foyers tunisiens.
Lire aussi: Une proposition de loi vise à étendre le régime FCR aux Tunisiens résidant en Tunisie
Et après ?
La proposition de loi est désormais sur la table de la Commission des finances. Les discussions devraient s’engager après la trêve parlementaire, en même temps que l’examen de la loi de finances. Le rêve d’une voiture accessible est palpable pour de nombreux Tunisiens, et l’attente est grande quant à l’issue de ce projet législatif.
Pensez-vous que cette proposition de loi sera adoptée et aura un impact significatif sur le marché automobile tunisien ?