Le Syndicat National des Journalistes Tunisiens a exprimé son inquiétude suite à l’agression verbale subie par un membre de l’équipe du site « Babnet Tunisie » dans la ville de Mazzouna, gouvernorat de Sidi Bouzid, lors des récentes manifestations populaires.
Dans un communiqué, le syndicat a condamné fermement cet incident, le qualifiant d’attaque contre la liberté de la presse et l’ensemble des journalistes. Il a appelé le ministère de l’Intérieur à prendre des mesures contre les responsables de cette agression et à garantir le respect du travail des journalistes.
Une vidéo montrant un journaliste victime d’agression verbale de la part d’agents de sécurité lors de la couverture des affrontements entre les forces de l’ordre et les manifestants à Mazzouna, a été largement partagée sur les réseaux sociaux. L’incident a eu lieu dans la nuit d’hier, alors que le journaliste filmait les tensions croissantes entre les manifestants et la police après le drame du décès tragique de trois élèves dans l’effondrement d’un mur du lycée.
Le syndicat a insisté sur le fait que les journalistes ne doivent pas être pris pour cible et doivent pouvoir exercer leur travail en toute sécurité, dans le respect de leur mission d’information, rappelant que filmer les interventions policières pendant les protestations s’inscrit dans le cadre de la surveillance citoyenne de l’action sécuritaire, essentielle pour garantir le respect des lois et des droits humains.
Soulignant que les journalistes ne sont en aucun cas des parties prenantes dans les événements qu’ils couvrent, le syndicat a appelé à la prudence et publié une série de recommandations de sécurité à l’intention des journalistes couvrant les mouvements sociaux à Mazzouna.