La Commission administrative sectorielle de l’enseignement de base a décidé, mardi, d’engager un nouveau bras de fer avec le ministère de l’Éducation. Réunis à Tunis, ses membres ont validé une grève sectorielle pour le 26 janvier 2026 et une « journée de colère » nationale durant les vacances d’hiver. Cette décision intervient après l’impasse des négociations autour de plusieurs dossiers jugés prioritaires par les enseignants.
Blocage des discussions et revendications urgentes
Selon Ikbel Azzabi, secrétaire général adjoint de la Fédération générale de l’enseignement de base, la réunion de la commission a constaté « un blocage total » dans les échanges avec le ministère, accusé de refuser un dialogue « sérieux et responsable ». Le syndicat reproche notamment aux autorités de ne pas répondre à la motion professionnelle déposée depuis le dernier congrès.
Parmi les revendications centrales figurent l’augmentation des salaires, la préservation du pouvoir d’achat et l’accélération du versement des indemnités dues aux enseignants diplômés.
Le dossier des promotions demeure également en suspens, tout comme l’application des accords conclus avec les partenaires sociaux, notamment l’accord sur la catégorie A3 prévoyant la réduction du volume horaire hebdomadaire de 25 à 18 heures.
Le syndicat réclame aussi l’ouverture de discussions régulières avec les organisations professionnelles, le respect du droit syndical, le renforcement des effectifs dans les écoles et une réforme plus profonde du système éducatif.
Climat tendu avant les vacances d’hiver
La « journée de colère », dont la date précise sera dévoilée dans les prochains jours, se tiendra pendant les vacances d’hiver, entre le 22 décembre 2025 et le 4 janvier 2026. Elle sera suivie d’une grève sectorielle nationale le 26 janvier, point culminant d’un mouvement qui pourrait perturber le début de la seconde partie de l’année scolaire si aucun accord n’est trouvé.
Les syndicats estiment que seule une reprise rapide et constructive des pourparlers pourrait éviter une escalade. De leur côté, les enseignants, déjà confrontés à une baisse de leur pouvoir d’achat et à une surcharge de travail, voient dans cette mobilisation un dernier recours.
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