Le Syndicat des pharmaciens d’officine de Tunisie (SPOT) a tranché. Réunis en assemblée générale extraordinaire ce samedi, les pharmaciens ont décidé de ne pas renouveler la convention liant la profession à la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM) pour l’année 2026, dans sa forme actuelle. En conséquence, ils suspendront à partir du lundi 27 octobre l’application de la formule du tiers payant pour les maladies courantes.
Un climat de rupture après des mois de tensions
Dans un communiqué publié à l’issue de la réunion, le syndicat justifie cette décision par la violation continue des principes fondamentaux de la convention et le non-respect des clauses de l’accord signé avec la CNAM.
Les pharmaciens estiment que la situation est devenue insoutenable et que la convention, prorogée jusqu’à la fin de 2025, ne peut être maintenue sans réformes de fond.
Le SPOT rappelle qu’il avait reporté en octobre la suspension du tiers payant, initialement prévue le 1er octobre 2025, après une série de concertations avec les autorités sanitaires et les partenaires du secteur. Cette trêve visait à favoriser la mise en œuvre de réformes structurelles promises par le gouvernement, mais restées sans effet concret selon le syndicat.
Appel à sauver le service pharmaceutique
Le syndicat appelle désormais toutes les parties concernées – CNAM, ministère de la Santé et partenaires institutionnels – à honorer leurs engagements et à les traduire en mesures tangibles. Il met en garde contre la dégradation du service pharmaceutique, évoquant la nécessité urgente de sauver un secteur en crise et de garantir aux citoyens un accès équitable aux médicaments.
La convention sectorielle entre les pharmacies privées et la CNAM, signée pour un an, devait prendre fin le 31 décembre 2025. Son avenir dépendra désormais de nouvelles négociations autour d’un cadre plus équitable pour la profession.
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