Après la langue turque, le ministre de l’Éducation, Abdelfattah Abid, et son gouvernement ne semblent pas s’arrêter en si bon chemin. «Nous comptons prochainement intégrer la langue portugaise… et pourquoi pas aussi le japonais, le grec et la langue néerlandaise », annonça le ministre, aujourd’hui, sur les ondes de Jawhara Fm . En effet, la langue turque sera enseignée à partir de la prochaine année scolaire de manière « optionnelle » dans toutes les classes de 3ème année secondaire.
Néanmoins, le turc et quoi que puisse penser notre ministre, reste tout comme le grec et le néerlandais des langues isolées (isolat). Maintenant, les Turcs qui veulent exporter leur culture, leurs idéologies et leurs principes sociopolitiques y trouvent un bon port d’attache du côté de ‘Carthage’, comprenez chez notre troïka et son gouvernement à dominance nahdhaouie.
Nous ne pouvons qu’applaudir les initiatives appelant à une ouverture sur autrui (ses as, ses coutumes, sa religion, ses croyances, ses institutions, son histoire et son présent…) mais de là à transfigurer ce principe universel pour des fins purement politiques, il est difficile de faire passer le message, Mr le ministre, en cachant ses intentions (et celles de son parti) par l’objet non déclaré de ‘lécher les bottes de nos amis et alliés turcs’.
Sur la toile, l’intronisation de la langue turque ne passe pas inaperçue. Et nous ne pensons guère que les priorités de réformes devant toucher l’éducation nationale sous nos cieux seraient de faire apprendre les langues étrangères à nos mômes. Au moment où bon nombre de nos enfants ont du mal à construire une phrase qui ‘tient debout’ en français (n’en parlons pas de la langue arabe), que feront-ils avec de nouvelles langues qui ne serviront qu’à faciliter leur séjour dans le pays du Bosphore ?