Silvio Berlusconi, le chef du gouvernement italien, lors de son passage, mercredi 31 mars, à Lampedusa, a promis à ses compatriotes que les immigrés seraient renvoyés dans leur pays dans les 60 heures.
Et par la suite, pour se « dĂ©culpabiliser », il a rejetĂ© la faute sur le gouvernement tunisien, qui, Ă en juger les affirmations de nombreux medias italiens, n’aurait pas respectĂ© « l’accord signĂ© dans le domaine de la lutte contre l’Ă©migration clandestine, Ă l’occasion de la visite des ministres italiens des Affaires Ă©trangères et de l’IntĂ©rieur en Tunisie, le 25 mars 2011 ».
Mais samedi, deux jours avant la visite de Berlusconi Ă Tunis, le ministère des Affaires Etrangères dĂ©clare Ă l’agence Tunis Afrique Presse «qu’aucun accord n’a Ă©tĂ© conclu lors de cette visite ».
Cette affirmation tardive de la part du gouvernement tunisien annonce-t-elle un « bras de fer » entre la Tunisie et l’Italie concernant le dossier épineux des immigrés tunisiens ?
Il convient de rappeler la position de la Tunisie concernant les immigrés venant de Libye, expliquée dans une leçon humanitaire donnée par Béji Caïd Essebsi dans une interview accordée au magazine français Marianne2.
Il ne faut pas oublier non plus la position de faiblesse de Berlusconi qui essaye de fuir les tribunaux de son pays au sujet des affaires de fraude par Mediasat.
