Rien ne va plus au niveau de la magistrature, où, au lieu d’appliquer un bon coup de balai, les autorités ne font que déplacer des pions, pardon, des personnes d’un endroit à l’autre pour faire croire à un changement radical.
Ainsi, et selon les informations recueillies sur le site de la TAP, «le procureur de la République à Kasserine Nouri Gharbi a été nommé (aujourd’hui) nouveau procureur de la République auprès du tribunal de première instance de Tunis en remplacement de Néjib Maâoui, qui vient d’être affecté à la Cour de Cassation», et ce, suite à l’enquête commandée par le ministre de la Justice à propos du départ de Saida Agrebi.
Maâoui aurait été destitué de son poste, car il aurait reçu un dossier, de la part du ministre des Finances, qu’il aurait laissé traîné, ce qui aurait permis à Saida Agrebi de «dégager» vers la France. Ce dossier concernait le détournement de fonds des caisses de l’association Besma et de l’Association des mères tunisiennes vers les poches de Leila Trabelsi et de sa famille. On pourrait se demander pourquoi Néjib Maâoui a été affecté à la Cour de Cassation alors qu’il a commis une faute grave et qu’il aurait dû, normalement, être démis non seulement de ses fonctions, mais également mis à l’écart en attendant un éventuel passage en conseil de discipline. Le problème est que Maâoui aurait reçu des ordres de ses supérieurs pour faire traîner ce dossier. Si sa tête saute, tous ceux qui sont au-dessus de lui risquent de la perte aussi, et même très haut au ministère de la Justice.
Et pendant que les autorités jouent aux dames et risquent de se mettre en échec et mat, les libérations et les fuites continuent. Ainsi après l’envol de Saida Agrebi, une autre Saida aurait joué les filles de l’air.
En effet, d’après un groupe de diplomates tunisiens qui a publié un article sur le site nawaat.org, Saida Chtioui, «amie proche de Leila Ben Ali, et sœur de Mohamed Mahjoub, mari de Jalila Trabelsi» aurait pris la poudre d’escampette au vu et au su de tous. D’après ce groupe, elle «a pu quitter le pays à partir de l’aéroport de Tunis Carthage et cela grâce à son passeport diplomatique qui ne lui a jamais été retiré» et se rendre en Suisse chez son fils.
Et le peuple dans tout ça se fait avoir car on l’occupe à d’autres choses de moindre importance ! Pauvre Révolution !
NDLR. Le site nawaat.org a réalisé un complément d’information suite à l’article concertant la fuite supposée de Saida Chtioui et signé par un groupe de diplomates tunisiens. Il s’est avéré que Saida Chtioui n’a pas quitté le territoire tunisien.