Sans crier gare, hier vendredi 6 novembre, l’échangeur de Montplaisir a soudain été décrété interdit de circulation.
Des passants curieux se sont faufilés en dessous et se sont rendu compte qu’une énorme fissure séparait les deux voies du pont, fissure par certains endroits atteignant 40 centimètres.
Les spécialistes parlent de dilatation thermique mais surtout de matériaux inadéquats.
Le ministère de l’équipement a beau dépêcher des ingénieurs et spécialistes dans les ponts et chaussées, pour établir un diagnostic, il n’empêche qu’il n’y a aucun doute sur le fait que des responsabilités doivent clairement être établies.
Même si dilatation thermique il y a, elle est prévisible et devrait donc être prise en considération lors des travaux.
Et bien que les responsables assurent qu’il n’y a pas de danger d’effondrement, on a quand même un peu de mal à les croire. Il n’y aurait pas du y avoir de fissure non plus, à priori.
Ce pont est à l’image du pays où tout se fait à l’à-peu-près, au moins coûteux et souvent à l’arnaque.
Pour le moment, l’entreprise de travaux publics qui a réalisée cet échangeur n’est même pas remise en question. Les travaux de réparation auraient déjà commencé, en espérant que cela ne soit pas du provisoire et qu’on se retrouve dans quelque temps avec d’autres fissures.
Il serait d’ailleurs peut-être judicieux de vérifier l’état des autres ponts de Tunis.
S.B
