Pourquoi le conseiller du Chef de l’Etat se laisse-t-il aller à saupoudrer ses propos de termes français hors de propos ?
Interviewé ce matin sur Chems FM, Noureddine Ben Ticha n’a pas surveillé sa langue qui a fourché en français.
Ce n’est pas la première fois que cela arrive et ce n’est pas le premier responsable qui agit de la sorte. Ni le dernier…
Il doit toutefois y avoir une étiquette à ce propos, de la parole publique. Un haut responsable ne peut pas et ne doit pas s’exprimer en arabe « cassé », tendance radios tunisiennes.
Lorsqu’il s’agit de termes techniques, il est bien sûr compréhensible que l’on puisse souligner une idée dans notre langue d’usage, le français.
Pourtant, il est important pour la crédibilité de la parole publique qu’elle s’exprime dans une langue compréhensible et pas dans une sorte de charabia laborieux.
De plus, ce qu’avait à dire le conseiller du Chef de l’Etat à propos de l’état d’urgence était d’une importance cruciale et méritait d’être exprimé plus solennellement.
Ces remarques peuvent ressembler à un combat d’arrière-garde mais c’est aussi dans ces détails que peuvent être observés le délitement progressif de l’État et de la parole publique.
Que nos responsables s’expriment d’abord en arabe puis dans la langue de leur choix mais qu’ils respectent toutes les langues. Tout en respectant leurs auditoires qui ne l’entendent pas de cette oreille !