Le Conseil SupĂ©rieur de la Magistrature a dĂ©cidĂ© de ne pas lever l’immunitĂ© judiciaire de l’ex-ministre de l’IntĂ©rieur, Farhat Rajhi. L’affaire, qui devait opposer ce dernier au ministère de la DĂ©fense, n’aura donc pas lieu. Devant l’impossibilitĂ© de poursuivre le juge Rajhi devant la justice, la vĂ©ritĂ© ne pourra pas ĂŞtre Ă©tablie sur ses cĂ©lèbres propos, qui ont engendrĂ© une vĂ©ritable crise.
Si les accusations de Rajhi envers l’armĂ©e et le gouvernement Ă©taient fondĂ©es, il n’aura pas la possibilitĂ© de le prouver. A l’inverse, Rajhi risquerait de longues annĂ©es de prison et perderait toute crĂ©dibilitĂ©. Il renforcerait Ă©galement la position de CaĂŻd Essebsi et de son Ă©quipe, ainsi que le gĂ©nĂ©ral Ammar.
A qui profite de la dĂ©cision ? A Rajhi ou au gouvernement ? Le Conseil SupĂ©rieur de la Magistrature n’y rĂ©pondra pas. Rappelons que la lĂ©gitimitĂ© de ce dernier est mise en doute par l’Association des Magistrats Tunisiens et le Syndicat des Magistrats Tunisiens.
