La fausse nouvelle a fait polémique en Tunisie. L’association Shams Pour la dépénalisation de l’homosexualité en Tunisie avait annoncé qu’un mariage entre deux homosexuels a été reconnu par l’Etat Tunisien. « C’est une première en Tunisie et dans le monde arabe », annonçait l’association dans un post Facebook. Mais rien de cela n’est vrai, car selon les autorités tunisiennes il s’agit d’une mesure illégale.
Intervenant lors d’une séance d’audition à l’ARP, le ministre des Affaires locales Lotfi Zitoun est revenu sur cette polémique pour affirmer qu’il s’agit d’une fausse nouvelle et qu’aucun contrat de mariage d’homosexuels n’a été reconnu en Tunisie.
Le ministre rappelle que les contrats de mariages des Tunisiens conclus à l’étranger doivent répondre aux lois du pays où il a été conclu. Or, pour lui, même si la loi française autorise ce genre de mariage, elle stipule que les deux partenaires soient issus de pays qui ont des lois qui reconnaissant ce mariage. « Ce n’est pas le cas en Tunisie », a-t-il rappelé, tenant à affirmer que ce genre de mariage n’a pas eu lieu et n’a pas été reconnu en Tunisie.
« Le contrat de mariage entre un citoyen Français et un Tunisien, signé en France, a été reconnu en Tunisie et inscrit dans l’acte de naissance tunisien. Un acquis que l’Association Shams valorise afin d’établir le principe de la libre volonté de l’individu/citoyen et le principe d’égalité et de non-discrimination », s’était pourtant félicité l’association de défense de la communauté LGBT en Tunisie.