Initialement condamnées à quatre mois de prison fermes pour atteinte aux bonnes mœurs, les trois militantes du mouvement féministe « Femen », deux Françaises et une Allemande, qui avaient accompli leur action en soutien de leur « partisane » tunisienne, Amina, la huitième chambre correctionnelle de la Cour d’Appel de Tunis vient d’aggraver, pour la forme, leur peine en les condamnant à quatre mois et un jour, mais en décidant le sursis au lieu de la prison ferme. Elles ont d’ailleurs passé deux semaines dans nos prisons !
Autrement dit, les trois militantes de Femen ont bénéficié de « la clémence » de la justice tunisienne qui se montre ainsi moins sévère puisque les trois jeunes filles certainement bientôt libérées et redirigées vers leurs pays. Il faut aussi souligner qu’elles auraient présenté leurs excuses ne croyant pas choquer l’opinion publique tunisienne.
Du point de vue des libertés, on ne peut que se montrer satisfait de cette décision que l’on pourrait qualifier de « libérale ». Mais et sur un autre plan, on peut montrer quelques signes d’inquiétude sur l’indépendance de la justice dans la mesure où le premier ministre, interpellé sur la question au parlement européen, avait promis leur libération. Ce qui a été fait aujourd’hui…
Maintenant, on attend que la justice fasse aussi preuve d’esprit libéral dans les innombrables affaires qui pleuvent sur Amina, Weld 15 et bien d’autres…