Le nom du lieutenant Aymen Morjene est désormais gravé dans le marbre, en tête de la liste de ceux tombés le 18 mars dernier, lors de l’attentat du Bardo.
Âgé de 28 ans, cet agent sécuritaire, est tombé alors qu’il protégeait touristes étrangers et citoyens tunisiens.
Aujourd’hui, sa veuve éplorée vit à la cité Ennassim dans la localité de Mohamedia. Elle élève deux enfants et réside chez sa belle-famille.
Cette veuve doit se contenter d’une pension de 120 dinars mensuels, indexés sur le salaire de son époux défunt à la Brigade anti-terroriste.
Elle ne peut attendre plus car Aymen Morjene n’avait que huit ans de carrière.
Condamnée à survivre en attendant des jours meilleurs (mais rien ne remplacera son époux), la veuve Morjene scrute les travaux de l’Assemblée des Représentants du peuple (ARP) dans l’espoir d’un vote de la loi antiterroriste qui permettrait aux familles de recevoir des compensations.
Que faire en attendant ? Cette loi continuera-t-elle à être renvoyée aux calendes grecques ?
On a beau se gargariser de la fidélité aux martyrs, rien n’est pourtant fait pour permettre à certaines de leurs familles de vivre dans la dignité.
Dans une chronique antérieure, nous nous demandions qui cherche à harceler et démoraliser les forces de l’ordre. La question demeure posée…