Nous pensions que le dossier avait Ă©tĂ© clos, hier, après la signature entre le syndicat et la direction de Tunisie TĂ©lĂ©com, d’autant plus que cette dernière a publiĂ© un communiquĂ© pour confirmer l’accord signĂ©. Le syndicat a criĂ© victoire et a publiĂ© sur les rĂ©seaux sociaux une copie de l’accord. Il a, Ă©galement, organisĂ© un meeting au secrĂ©tariat d’Etat des Technologies de la communication et a annoncĂ© la levĂ©e du sit-in.
Rebondissement : les Emiratis ont annoncĂ©, dans un communiquĂ© multilingue, le rejet de l’accord signĂ©. Bras de fer, jeu de force ou malentendu entre les deux partenaires ? En tout cas, les Emiratis ont annoncĂ© qu’«en rĂ©ponse aux dĂ©clarations faites par l’UGTT, et reprises par les mĂ©dias tunisiens, EIT confirme qu’aucune dĂ©cision dĂ©finitive n’a Ă©tĂ© prise concernant le statut des employĂ©s contractuels, travaillant aux cĂ´tĂ©s des salariĂ©s statutaires de Tunisie TĂ©lĂ©com. EIT comprend qu’il y a eu une rĂ©union entre le PDG de Tunisie Telecom et le syndicat, le lundi 25 avril, Ă laquelle EIT n’était pas invitĂ©e Ă participer. Suite Ă cette rĂ©union, le PDG de Tunisie TĂ©lĂ©com a informĂ© EIT qu’une proposition concernant les employĂ©s contractuels sera prĂ©sentĂ©e au conseil d’administration de la sociĂ©tĂ©, le 5 mai afin d’y ĂŞtre examinĂ©e. Toute dĂ©cision concernant cette affaire exige l’approbation du conseil d’administration, composĂ© de reprĂ©sentants de l’Etat tunisien et d’EIT, et sera prise selon les recommandations du comitĂ© d’intĂ©gration de la sociĂ©tĂ© et conformĂ©ment aux règles de gouvernance de la sociĂ©tĂ©. Le dialogue entre Tunisie TĂ©lĂ©com et le syndicat se poursuit, et entre-temps aucune information ou dĂ©cision concernant cette affaire ne devrait ĂŞtre considĂ©rĂ©e comme dĂ©finitive. Le conseil d’administration de Tunisie Telecom et EIT communiqueront une mise Ă jour Ă ce sujet dès qu’une dĂ©cision finale est prise».
Suite à la réponse d’EIT, des questions se posent. La direction générale de Tunisie a-t-elle consulté leur partenaire émirati ? Apparemment, oui. A-t-elle eu une confirmation de sa part dans sa gestion de cette affaire ? Logiquement oui aussi. Mais que signifie le communiqué du partenaire émirati ? Il semble d’après des sources proches du dossier qu’EIT fait un bras de fer pour imposer une cotation en bourse de l’opérateur historique.
Une affaire que l’UGTT refuse catégoriquement et l’a inscrit dans l’accord du 9 février 2011. EIT cherche à faire passer son option pour la bourse contre la clôture de cette affaire par une « décision définitive ». La bras de fer continue entre les deux partenaires et le feuilleton Tunisie Télécom continue. Est-ce le dernière épisode ? Wait and See.