Plus que 3 semaines à attendre et débutera la deuxième édition du Festival International du Film Arabe de Gabès ( FIFAG ) qui aura lieu du 24 au 30 septembre 2016.
Les préparatifs vont bon train et Dorra Bouchoucha est déjà sur place, à Gabès, pour «coacher» les équipes de bénévoles.
Le comité d’organisation du festival annoncera les titres des films en compétition, les noms de tous les participants et invités, des membres des deux jurys et de toutes les autres surprises que nous réserve cet événement lors de deux conférences de presse prévues l’une le 10 septembre à Gabès et l’autre le 14 septembre à Tunis.
Deux titres de films ont quand même d’ores et déjà été dévoilés :- Le film palestinien «Dégradé» des frères Tarzon et Arab Nasser sera projeté lors de la soirée d’ouverture du festival. «Dégradé» avait été sélectionné en compétition officielle aux JCC 2015 et avait été nommé dans cinq sections différentes du Festival de Cannes 2015.
– Le court métrage « Hawiya, ID» de la réalisatrice saoudienne Hanaa Saleh Alfassi.
La soirée d’ouverture du festival se déroulera à Jarra. La chanteuse Zohra Lajnaf donnera un concert avant la projection du film.
Ce jeune festival, dont la présidente d’honneur est la star internationale tunisienne Hend Sabry recevra quelques invités prestigieux, dont l’acteur égyptien Khaled Abol Naga, l’actrice syrienne Kinda Allouch et le réalisateur égyptien Ahmed Rashwan.
En marge des activités liées au cinéma, le comité organisateur a concocté un programme culturel très intéressant qui sera justement dévoilé prochainement.
Des hommages seront aussi rendus lors de cette deuxième édition du festival, dont l’un au réalisateur égyptien Mohamed Khan décédé en juillet 2016.
On pourrait s’étonner qu’un tel festival se tienne à Gabès, alors que cette ville ne possède même pas une salle de cinéma. N’est ce pas curieux ?
D’après Mahmoud Jemni, Président du festival, il est justement temps de former des cinéphiles dans cette région de Gabès en promouvant et consolidant la culture cinématographique et en faisant connaitre au public et plus particulièrement aux jeunes, le cinéma national et les cinémas arabes. Pour lui, le cinéma arabe est devenu très riche, la création s’est très diversifiée et n’est plus centrée sur le seul cinéma égyptien. Cela est du en grande partie aux jeunes qui ne cessent d’innover et d’inventer leur propre cinéma.
Khaled Abol Naga
Ces jeunes ont un pouvoir de création incroyable affirme-t-il. Et puis, ajoute-t-il, pourquoi tout doit-il se faire à Tunis ? Pourquoi est-ce que la capitale devrait s’accaparer tous les événements culturels? Pourquoi est-ce qu’elle devrait décider pour les régions? Pourquoi est-ce que chaque région ne devient-elle pas elle-même un centre générateur d’une action? Il faut œuvrer pour une décentralisation culturelle. Chaque région a son propre potentiel humain, ses idées, elle peut donc avoir des acteurs et des activités culturelles propres, Gabès en est un exemple.
Ce genre d’événement peut encourager les gens à créer, à agir, cela peut attirer les hommes d’affaires qui y verraient une occasion pour investir et une manière d’aider les régions dont ils sont originaires. Et c’est d’ailleurs ainsi que ce festival de Gabès a pu voir le jour grâce justement à des sponsors, fils de cette région, tels les frères Lassaad et Rafik Kilani et Wided Bouchamaoui, dont l’aide matérielle et morale est très précieuse.
Hend Sabry
Hend Sabry, elle-même fille du Sud, comme elle a tenu à le rappeler lors de la première édition en 2015, travaille réellement et sérieusement pour ce festival. Elle ne se contente pas de venir y assister juste pour le protocole, elle s’y investie réellement car elle pense que la décentralisation est bonne et que le FIFAG est « un festival qui va éclairer le sud ».
Neila Driss
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