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Le cinĂ©ma arabe Ă  la conquĂȘte du public europĂ©en ?

par NeĂŻla DRISS
mercredi 27 juillet 2016 12:36
dans Culture
Le cinĂ©ma arabe Ă  la conquĂȘte du public europĂ©en ?

InvitĂ© Ă  une rĂ©ception donnĂ©e lors de la derniĂšre Ă©dition du Festival de Cannes, M. Serge Basilewsky, prĂ©sident de l’association «CinĂ© Croisette» qui organise le Festival du CinĂ©ma Tunisien Ă  Cannes, a insistĂ© sur le succĂšs de la session de mars 2016 de cet Ă©vĂ©nement, succĂšs confirmĂ© par M. Franck Chikli, adjoint au maire de Cannes. Ce dernier a d’ailleurs ajoutĂ© que cela avait suscitĂ© l’étonnement gĂ©nĂ©ral : le public, majoritairement français, Ă©tait venu en masse assister aux projections.

InterrogĂ© sur cet engouement du public europĂ©en pour le cinĂ©ma arabe, M.Frank Chikli a rĂ©pondu que d’aprĂšs lui, les EuropĂ©ens dĂ©couvrent la culture arabe et sont assoiffĂ©s de connaissance de cette culture. Il a ajoutĂ©: «Lorsque nous Ă©tions jeunes, nous adorions regarder les films de western amĂ©ricains, nous Ă©tions tous fans de John Wayne, et pourtant on ne peut pas dire que nous nous identifions Ă  cette sociĂ©tĂ© amĂ©ricaine lĂ , mais nous Ă©tions juste curieux, curieux de connaitre ce monde et cette pĂ©riode. Il en est de mĂȘme aujourd’hui avec les Arabes, nous sommes curieux de connaitre leur culture.»

Cette curiosité explique-t-elle à elle seule cet engouement ?

Ou bien existe-t-il d’autres raisons?

Le cinéma arabe serait-il devenu plus accessible et plus facile à comprendre par des non Arabes? Permet-il au spectateur étranger une identification plus aisée avec les personnages des films ?

Lors d’une interview, Ă  une question posĂ©e par une journaliste qui lui demandait s’il ambitionnait de mener une carriĂšre internationale comme celle de son compatriote Omar Sharif, l’acteur Egyptien Khaled Abol Naga avait rĂ©pondu qu’en effet il le souhaitait, non pas en jouant dans des films Ă©trangers mais plutĂŽt en espĂ©rant que le cinĂ©ma arabe devienne international, ce qui serait possible si ce cinĂ©ma s’universalise. Il avait ajoutĂ© qu’il espĂ©rait que le cinĂ©ma arabe puisse s’exporter de plus en plus et que les thĂšmes traitĂ©s soient de plus en plus universels tout en gardant leurs particularitĂ©s.

Les films arabes qui ont laissĂ© le cotĂ© folklorique pour traiter de sujets universels sont ceux qui ont le plus de fortune Ă  l’étranger, mĂȘme si, paradoxalement, parfois le succĂšs commercial n’est pas au rendez-vous dans leurs propres pays. Ces films se sont Ă©loignĂ©s des stĂ©rĂ©otypes, ils ne se focalisent plus sur «l’indigĂšne» dans son milieu «naturel», mais traitent de sujets universels, humains, et posent des questions que l’on se pose partout dans le monde.

 

Film cinéma arabe Décor
Affiche du film Égyptien « DĂ©cor »

 

A titre d’exemples, on peut citer quatre films qui ont eu du succĂšs en Europe ces deux derniĂšres annĂ©es, soit auprĂšs du public d’Ă©vĂ©nements spĂ©ciaux, soit dans des festivals, et qui ont en commun le fait de traiter justement de thĂšmes universels : le film Palestinien «Eyes of the thief», le film Egyptien «DĂ©cor» et les deux films Tunisiens «Nhebbik HĂ©di» et «A peine j’ouvre les yeux».

PrĂ©sente Ă  la derniĂšre Ă©dition du Festival de Cannes, la rĂ©alisatrice Palestinienne Najwa Najjar a racontĂ© que son film «Eyes of the thief» a Ă©tĂ© projetĂ© dans plusieurs villes europĂ©ennes oĂč il a Ă©tĂ© trĂšs bien accueilli. Mais ce qui lui a fait Ă©normĂ©ment plaisir a Ă©tĂ© le grand succĂšs qu’il a remportĂ© lors de sa programmation en avril dernier Ă  Florence, en Italie, dans le cadre du Festival Middle East Now. Elle avait Ă©tait Ă©tonnĂ©e par le nombre de spectateurs venus assister Ă  la projection. La salle de cinĂ©ma Ă©tait archicomble et le public italien Ă©tait enthousiasmĂ©.

«Eyes of a thief» est l’histoire d’un rĂ©sistant Palestinien qui rentre chez lui aprĂšs 10 ans d’emprisonnement et qui part Ă  la recherche de sa petite fille perdue.

Alors qu’elle aurait pu montrer un combattant Palestinien hĂ©ros ou terroriste, la rĂ©alisatrice a prĂ©fĂ©rĂ© montrer un homme sensible et complexe. En rĂ©alitĂ©, bien qu’on ait un bref aperçu de la vie quotidienne palestinienne, c’est l’humain qui prime dans ce film. Cette histoire qui a lieu en Palestine, dans un contexte trĂšs particulier, raconte avec beaucoup de subtilitĂ©, une histoire, des sentiments, des Ă©motions et des prĂ©occupations humaines, qui peuvent ĂȘtre partagĂ©s par tous.

Toujours Ă  Cannes, une coorganisatrice du Panorama des CinĂ©mas du Maghreb et de Moyen-Orient Ă  Paris, a racontĂ© avoir Ă©tĂ© aussi trĂšs surprise par l’immense succĂšs du film Egyptien «DĂ©cor», du rĂ©alisateur Ahmed Abdallah, projetĂ© en avril dernier lors de la 11Ăšme Ă©dition du Panorama. Le succĂšs avait Ă©tĂ© tellement important que suite Ă  la demande du public, une nouvelle projection avait Ă©tĂ© prĂ©vue pour le mois de juin.

Ce film aussi traite d’un thĂšme universel: le choix. Faire un choix de vie et l’assumer ou pas. A un moment de sa vie, tout ĂȘtre humain s’arrĂȘte et se pose des questions sur les dĂ©cisions qu’il a prises, sur la volontĂ© et le pouvoir de les assumer et de continuer, ou de les changer. Et c’est ce que fait Maha l’hĂ©roĂŻne de ce long-mĂ©trage.

Ce film, tournĂ© d’une façon trĂšs intelligente, oblige le spectateur Ă  accompagner Maha dans ses questionnements en la suivant dans ses diffĂ©rentes vies, rĂ©elle et imaginaire, jusqu’à ce qu’elle dĂ©cide enfin de ce qu’elle veut vraiment. «DĂ©cor» est sans aucun doute l’une des plus belles Ɠuvres cinĂ©matographiques Ă©gyptiennes des derniĂšres annĂ©es.

 

Film Nhebek Hedi
Affiche du film Tunisien « Nhebek Hédi« 

 

De mĂȘme son thĂšme universel explique peut-ĂȘtre la raison pour laquelle le film tunisien «Nhebbek Hedi» de Mohamed Ben Attaia, a Ă©tĂ© le premier film arabe sĂ©lectionnĂ©, depuis 20 ans, en compĂ©tition officielle du Festival International du Film de Berlin en 2016. Il y a d’ailleurs mĂȘme remportĂ© deux prix.

Ce film raconte l’histoire d’un jeune homme qui mĂšne une vie bien rangĂ©e, bien monotone, obĂ©issant aux rĂšgles sociales conventionnelles, laissant sa mĂšre, envahissante et autoritaire, et son frĂšre organiser son mariage, faire des choix pour lui et prendre des dĂ©cisions Ă  sa place… Jusqu’au jour oĂč il rencontre Rym qui, Ă  l’opposĂ©, mĂšne une vie libre, insouciante et sans contraintes. Il vivra avec elle une relation amoureuse passionnelle et sera obligĂ© de faire des choix et enfin prendre ses propres dĂ©cisions.

«HĂ©di est finalement un personnage universel, un individu qu’il soit homme ou femme, opprimĂ© par la sociĂ©tĂ©. Ce personnage existe partout ailleurs avec la seule diffĂ©rence que les contraintes ne sont pas les mĂȘmes», a expliquĂ© Mohamed Ben Attaia

Pareillement, ce qui explique le succĂšs du film aux 25 rĂ©compenses qu’est «A peine j’ouvre les yeux» de la Tunisienne Leila Bouzid, est peut ĂȘtre le fait qu’il montre justement aux EuropĂ©ens que nos jeunes Arabes ont les mĂȘmes aspirations que tous les jeunes du monde entier: la libertĂ©.

 

Film A peine j'ouvre les yeux
Affiche du film tunisien « A peine j’ouvre les yeux »

 

Bien que les Ă©vĂ©nements du film se dĂ©roulent dans un contexte particulier, Ă  savoir la pĂ©riode juste avant la rĂ©volution, le thĂšme en lui mĂȘme est universel. Tous les jeunes, quelque soit leur pays, voudraient s’émanciper de leurs parents et de la sociĂ©tĂ©, ĂȘtre libres et pouvoir s’exprimer sans retenue ni oppression. En rĂ©alitĂ©, tous vivent les mĂȘmes Ă©mois, dĂ©couvrent l’amour et le sexe, font face Ă  la sociĂ©tĂ©, veulent s’affirmer et faire leurs propres choix
.

A l’instar de tous ces jeunes, Farah, l’hĂ©roĂŻne du film dĂ©couvre le monde des adultes et se dĂ©bat avec les rĂšgles et entraves qu’on veut lui imposer, aussi bien sur le plan familial, que sociĂ©tal ou politique. Elle essaye de s’affirmer et de se libĂ©rer de tous ces liens qu’on veut lui imposer. Et contrairement aux vƓux de ses parents qui voudraient la voir faire des Ă©tudes de mĂ©decine, elle veut devenir chanteuse. Farah veut faire entendre sa voix, aussi bien au sens propre qu’au figurĂ©. Elle veut Ă©lever la voix comme le dit si bien Youssef Chahine dans son film «Al Massir».

Cet engouement pour le cinéma arabe a-t-il augmenté aprÚs les révolutions arabes ?

SĂ»rement. Ces rĂ©volutions ont permis de mettre sous les projecteurs ces peuples arabes dont les EuropĂ©ens ne connaissaient pas grand chose Ă  part des stĂ©rĂ©otypes et des prĂ©jugĂ©s. Elles ont permis aux EuropĂ©ens de dĂ©couvrir que les Arabes ont les mĂȘmes soucis, aspirations, ambitions, rĂȘves et Ă©motions que tous les peuples du monde entier. Qu’ils veulent surtout se dĂ©barrasser du joug des dictatures et aspirent tout simplement Ă  VIVRE !

Cet engouement ouvre-t-il de nouvelles perspectives pour le cinéma arabe? Se traduira-t-il par une plus grande distribution des films arabes dans les salles de cinéma de ces pays européens ou se limitera-t-il aux divers événements et festivals, donc juste à une certaine élite ?

Neila Driss

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Tags: Cinéma arabeFilm

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